AOF : revendication autour du statut de l’opticien en cabinet médical

Publié le 26/01/2024

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Dans moins de quarante-huit heures maintenant, débutera le Congrès d’Optométrie et de Contactologie 2024 (COC) au Beffroi de Montrouge. Outre les sujets principaux de cette année (la réfraction, la cataracte, la cornée, l’intelligence artificielle ou encore la lunetterie et la posturologie), l’AOF (Association des Optométristes de France) a choisi cette période de l’année pour remettre un coup de projecteur sur la question du statut des opticiens dans les cabinets médicaux.

Année après année, le travail aidé se démocratise dans les cabinets médicaux pour soutenir les ophtalmologistes. Si on retrouve en majorité des orthoptistes, il ne faut pas oublier les infirmiers ou les opticiens. La représentation de la profession n’a d’ailleurs pas cessé de grimper au fil des années. 19 % des ophtalmologistes ont fait travailler des opticiens en 2022, contre 14 % en 2021, 13 % en 2020, 10 % en 2019 et 3 % en 2018. Si les chiffres parlent d’eux-mêmes, pour l’AOF, « le nombre d’opticiens dans ces cabinets reste nettement sous-estimé, en raison de leur classification en tant qu’assistants médicaux ».

 Opticien vs assistant médical

Autre point de désaccord : le fait que certains ophtalmologistes encouragent les opticiens à suivre une formation d’assistant médical « sous prétexte qu’elle leur permettrait d’effectuer par la suite des examens tels que la tonométrie, le champ visuel, ainsi que des examens d’imagerie comme la rétinographie et l’OCT, entre autres ». Or, l’AOF rappelle que « la Commission paritaire nationale pour l’emploi de la convention collective du personnel des cabinets médicaux (CPNEFP) a clairement établi que ces tâches ne relèvent pas du rôle des assistants médicaux, ce qui signifie qu’ils ne sont pas qualifiés pour les réaliser. De plus, il est important de souligner que les compétences d’un opticien ne sauraient se confondre avec celles des assistants médicaux, comme l’a confirmé le rapport Igas 2023-015R publié en juin 2023 ».

Quelle solution ?

Pour Yannick Dyant, président de l’Association, il est ainsi « grand temps de reconnaître pleinement le rôle essentiel joué par les opticiens et optométristes au sein des cabinets médicaux et de leur accorder le statut qu’ils méritent. Cela implique une mise à jour des dispositions du code de la santé publique et des décrets régissant leurs compétences pour refléter les pratiques couramment établies sur le terrain. Il est impératif de réviser le statut des opticiens et optométristes ainsi que leurs responsabilités pour refléter ces avancées positives. » Un sujet qui ne manquera pas d’animer les échanges durant le congrès qui se tiendra jusqu’à lundi soir, 29 janvier 2024.

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