Contrefaçon : 50 % des jeunes Européens la jugent « acceptable »

Comme de nombreux autres secteurs, la filière optique est touchée par la contrefaçon. En plus du préjudice causé aux entreprises, elle peut dans ce cas avoir un impact direct sur la santé. On pense bien entendu aux solaires qui ne protègent en rien des rayons nocifs du soleil, voire qui peuvent être plus dommageables pour le système oculaire que l’œil nu.

Une étude* publiée le 12 juin par l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) dresse une photographie de la perception de la contrefaçon sur le continent.

Ainsi, les personnes interrogées sont de plus en plus conscientes des risques que peuvent représenter les produits contrefaisants. 80 % des Européens pensent ainsi que des organisations criminelles sont à la source de la contrefaçon et que ce trafic porte atteinte aux entreprises et plus généralement à l’emploi. 83 % jugent ainsi qu’elle soutient « un comportement contraire à l’éthique » et deux tiers considèrent qu’elle représente une menace potentielle pour la santé, la sécurité et l’environnement.

Les Européens ont donc des comportements vertueux ? Pas vraiment, 31 % jugent acceptable d’acheter des produits issus de la contrefaçon « si le prix du produit authentique est trop élevé ». Un taux qui grimpe à 50 % chez les 15/24 ans. 13 % des Européens avouent avoir acheté en toute connaissance de cause des produits contrefaisants sur l’année écoulée (26 % chez les 15/24 ans). Qu’est-ce qui les motiverait à acquérir les produits authentiques ? Pour 43 %, un prix plus abordable du produit original, le risque de mauvaise qualité (27 %) ou encore les problèmes de sécurité (25 %) et les répercussions juridiques (21 %).

* L’étude “Les citoyens européens et la propriété intellectuelle : perception, sensibilisation et comportement” recoupe les données de 25 824 entretiens en ligne réalisés dans les États membres de l’UE et celles d’études antérieures de 2017 et 2020.