Le nouveau ministre de la Santé, Yannick Neuder, veut lutter contre les déserts médicaux

Âgé de 55 ans et cardiologue, Yannick Neuder a été nommé ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins. Il est rattaché au ministère du Travail et de la Santé, attribué à Catherine Vautrin. Député LR de l’Isère et rapporteur général du PLFSS 2025, il est le 7^ème à occuper ce poste depuis la réélection d’Emmanuel Macron.

Il s’agit du premier mandat ministériel de Yannick Neuder qui n’a occupé jusqu’ici, outre ses fonctions de député, que des mandats locaux : conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, maire de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs et président de la communauté de communes Bièvre Isère. Médecin de formation, il connaît bien les enjeux du secteur et a été à l’origine de plusieurs propositions de loi visant à faciliter l’accès aux soins. Il s’est notamment distingué pour avoir déposé et fait adopter à l’Assemblée nationale la PPL visant à améliorer l’accès aux soins par la territorialisation et la formation. Ce texte, dont le parcours législatif a été interrompu, visait à rendre effective la suppression du numerus clausus des médecins, à faciliter la réintégration dans l’Hexagone des Français étudiant la médecine à l’étranger, et à créer des passerelles pour permettre aux paramédicaux de reprendre des études accélérées de médecine.

Ces propositions semblent montrer une certaine ouverture de Yannick Neuder vis-à-vis d’éventuelles extensions du rôle des professionnels de santé non-médecins pour faciliter l’accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux qu’il promet de combattre. « Dans le même esprit de co-construction qu’au Parlement comme rapporteur général, je m’engagerai pour donner à la France les moyens de relever les nombreux défis qui se dressent face à nous : lutte contre la désertification médicale, vieillissement de la population, soutien à nos établissements et nos professions de santé, politique ambitieuse de prévention, souveraineté sanitaire », a déclaré le nouveau ministre de la Santé, dont le premier défi sera de faire adopter un budget viable pour la Sécurité sociale.

Photo : capture d’écran / Linkedin – Collège national d’audioprothèse