Les ophtalmos visent 15 jours de délai médian pour un rendez-vous d’ici 2025

Publié le 17/10/2023

Partager :

Selon l’édition 2023 de l’étude CSA / Snof, réalisée en septembre, le délai moyen pour décrocher un rendez-vous avec un ophtalmologiste est actuellement de 48 jours par téléphone (vs. 68 en 2019) et de 41 jours par internet (61 jours en 2019). Le syndicat veut aller plus loin et formule plusieurs propositions.

Le Snof présente les délais moyens, mais met particulièrement en avant les délais médians, à l’évolution plus spectaculaire. Ainsi, la médiane pour un rendez-vous pris par téléphone dans le cas d’un contrôle périodique est passée de 43 jours en 2019 à 24 jours en 2023. 56 % des rendez-vous sont donnés à moins d’un mois et 25 % obtenus en moins de 8 jours. Sur internet, le délai médian s’est amélioré de plus de trois semaines en 4 ans.

Cette dynamique devrait se poursuivre en 2024 et 2025 sous l’effet de plusieurs facteurs. Thierry Bour, président du Snof, cite la diminution des départs en retraite, la progression du travail aidé, la mise en route de nouveaux protocoles (RNM élargi et glaucome) et des nouvelles mesures réglementaires pour les orthoptistes. « Il est encore possible d’optimiser davantage la fluidité du parcours de soins visuels et d’atteindre une baisse de 80 % des délais de RDV versus 2017, ce qui est l’objectif final », déclare-t-il en listant les propositions du syndicat : renforcer la formation des ophtalmologistes, notamment en ouvrant au moins 200 postes d’internes par an dans les 10 prochaines années, au lieu des 150 actuels ; poursuivre le développement de l’équipe de  soins  pluriprofessionnelle ; développer les sites secondaires médicaux.

Le Snof souhaite aussi mettre en application dans les cabinets les nouvelles mesures concernant les orthoptistes, entrées en application lors du 1er semestre 2023. Il veut améliorer le renouvellement des équipements optiques chez l’opticien, « sous condition d’un vrai échange d’information en retour, notamment au travers d’outils numériques comme l’e-prescription et la messagerie sécurisée ». Il s’oppose fermement en revanche aux offres de télémédecine « qui ne visent qu’à augmenter artificiellement le volume déjà très satisfaisant des équipements optiques vendus en France. Ces offres, outre leur caractère non pertinent, consistent à détourner les patients d’un parcours de soin cohérent et aboutissent à un gaspillage des ressources médicales. A ce sujet, la propriété à demeure de matériels médicaux de consultation coûteux par ces magasins est source de potentielles dérives ultérieures ».

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles