Fléau des écrans, prise en charge : l’Observatoire de la vue des enfants fait le point

Publié le 11/09/2024

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Impacts sur la santé mentale, retards dans le développement, les alertes sur l’exposition toujours plus importante des enfants aux écrans se multiplient. La 8e édition de l’Observatoire de la vue des enfants (3 à 10 ans), réalisée par Ipsos pour Krys Group*, apporte de nouvelles données chiffrées sur les comportements des plus jeunes et la prise en charge de leur vision.

Des écrans et des enfants

« Ambivalents et contrastés », c’est ainsi que l’enseigne d’optique qualifie les résultats de ce nouvel Observatoire. En effet, on y apprend que le temps d’écran des enfants est en recul (2 h 04 contre 2 h 18) par rapport à 2023, mais reste toujours 3 à 4 fois supérieur aux recommandations des spécialistes. En particulier, les enfants passent toujours plus de temps devant les smartphones et notamment le soir après le diner ou directement au lit, avec des répercussions évidentes sur le sommeil. Dans le détail, la télévision reste l’écran sur lequel les enfants passent le plus de temps quotidiennement (1h12), devant les smartphones (35 min) et les consoles de jeux (30 min).

Des troubles qui continuent de croître

48 % des parents déclarent que leur enfant est concerné par au moins un problème de vue (+ 7 points par rapport à 2023). Parmi les principaux : la myopie à 22 % (+ 3 points) et l’astigmatisme à 21 % (+ 4 points). Si les parents sont mieux informés des facteurs d’aggravation ou favorisant la myopie chez l’enfant, les solutions de freination restent « largement méconnues ». Même si le secteur en parle beaucoup, les opticiens ont donc un énorme travail d’information à réaliser pour faire circuler l’information auprès du grand public.

Prise en charge et délais d’attente

92 % des sondés sont satisfaits de la prise en charge de leur enfant par leur ophtalmologiste, mais 51 % estiment toujours qu’il est compliqué d’obtenir un rendez-vous, malgré une baisse du délai de rendez-vous depuis 2021, estimée à 1,2 mois, pour passer globalement sous la barre des trois mois. « Cependant, les familles qui souhaitent prendre un premier rendez-vous pour leur enfant doivent toujours contacter plus de 2 ophtalmologistes en moyenne avant d’obtenir une consultation. Un chiffre stable depuis 2019 », notent les organisateurs de l’étude. Les délais d’attente sont toujours plus longs lorsqu’on s’éloigne des centres urbains. « Bien que les délais de prise en charge en zones rurales connaissent une diminution notable, l’écart est toujours important entre Paris et le reste de la France. » (2,1 mois dans l’agglomération de Paris / 3,2 mois en zones rurales. L’amélioration se ressent également dans la distance moyenne à parcourir pour se rendre chez l’ophtalmologiste qui atteint 20,1 km contre 25,3 km en 2023, mais varie grandement entre Paris et le reste de la France (17,4 km contre 29,5 km).

Si le travail aidé avec les orthoptistes continue de progresser (voir les études du Snof à ce sujet), l’Observatoire semble montrer qu’il peut être approfondi puisque « les parents confirment, à plus de 70%, leur disposition à consulter un ophtalmologiste en télémédecine, que l’assistance soit assurée par un opticien ou un orthoptiste ».

* Étude menée par Ipsos du 31 mai au 14 juin 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 parents d’enfants scolarisés âgés de 3 à 10 ans.

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