Prérogatives des opticiens : les organisations professionnelles veulent aller plus loin que le plan Bayrou

Publié le 29/04/2025

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Le Rof (Rassemblement des opticiens de France) et le Road (Regroupement des opticiens à domicile) réagissent aux mesures annoncées pour améliorer l’accès aux soins visuels en France dans le cadre du Pacte de lutte contre les déserts médicaux, annoncé la semaine dernière par le gouvernement de François Bayrou. Les deux organisations saluent la reconnaissance du rôle croissant que peuvent jouer les opticiens dans les territoires, mais attendent des avancées plus ambitieuses.

La généralisation de l’expérimentation permettant l’intervention des opticiens-lunetiers en Ehpad, promise par le gouvernement, est saluée par le Rof et le Road. Le premier souhaite cependant proposer des pistes d’ajustement du dispositif afin « d’optimiser son efficacité pour une meilleure prise en charge des personnes isolées ou à mobilité réduite ». De son côté, le Road, dont les membres sont particulièrement impliqués dans cette expérimentation (qui a montré que 38 % des résidents en Ehpad présentent un défaut visuel mal ou non corrigé), met en avant les deux limites de cette dernière : la nécessité d’une prescription médicale pour la prise en charge AMO / AMC des équipements et le besoin crucial d’un suivi par un ophtalmologiste pour détecter et prévenir les pathologies oculaires liées au vieillissement. Le collectif demande ainsi que les opticiens en mobilité soient autorisés à réaliser sur les lieux de vie des personnes fragiles des examens complémentaires (fond d’œil, mesure de la pression intraoculaire, imagerie du segment antérieur), qui seraient ensuite analysés en télé-expertise par des ophtalmologistes.

Concernant la volonté du gouvernement de faciliter l’adaptation des primo-prescriptions par les opticiens, le Rof souligne que le déploiement de la e-prescription devrait fluidifier la communication entre les professionnels de santé en cas d’adaptation de la correction, « puisqu’il est prévu que celle-ci puisse être tracée dans le DMP des patients notamment ». Le syndicat, qui déclare être à la disposition des pouvoirs publics pour tout échange sur ces sujets, rappelle en parallèle qu’il porte une proposition pour un protocole national de coopération pour la filière visuelle. Il espère la voir étudier prochainement.

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d’Opticien Lunetier

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