La hausse du tarif des Ocam continue d’agiter les élus
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Les pratiques des complémentaires santé sont un sujet récurrent de préoccupation politique. Après avoir été interpellé sur l’opacité de leurs contrats par la députée Nathalie Colin-Oesterlé, le gouvernement est aujourd’hui invité à réagir pour freiner l’augmentation de leurs cotisations.
Dans une question écrite publiée le 27 février au JO Sénat, le sénateur Hervé Maurey (élu de l’Eure – Union centriste) attire l’attention du ministère de la Santé « sur la hausse du prix des mutuelles de santé au cours des dernières années et ses conséquences sur l’accès aux soins des patients ». Il cite les chiffres avancés par l’UFC Que Choisir, selon lesquels les tarifs ont augmenté de 40 % entre 2018 et 2024 et de 6 % en 2025, et par l’Irdes, qui estime que 2,5 millions de Français ne sont pas couverts par un Ocam.
« L’UFC Que Choisir souligne que le choix de ne pas recourir à une mutuelle de santé s’explique principalement par le coût important des cotisations pour les patients (selon 58 % des sondés n’ayant pas de mutuelle). L’association de consommateurs indique, par ailleurs, que les frais de gestion des complémentaires santé sont compris entre 10 % et 27 % (allant de 20 à 100 euros) du montant des cotisations alors que ces mêmes frais se situeraient entre 1 % et 4 % des coûts de la caisse primaire d’assurance maladie (soit environ 4 euros) », argumente le sénateur.
Hervé Maurey demande ainsi au gouvernement son avis sur cette évolution et les mesures envisagées pour que les cotisations des Ocam « financent davantage l’accès réel aux soins des patients et moins des ‘frais de gestion’ qui paraissent très importants ».