L’UFC-Que Choisir pousse un nouveau coup de gueule contre les Ocam (tarifs, transparence…)

Publié le 23/01/2024

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L’association de consommateurs dénonce vigoureusement la flambée des cotisations des complémentaires santé et pointe du doigt le niveau de leurs frais de gestion, qu’elle juge toujours trop élevé. 

L’UFC-Que Choisir conteste en premier lieu les déclarations de la Mutualité française, qui a annoncé une hausse de 8,1 % des cotisations des tarifs des Ocam, mais raisonne à « âge constant ». Selon les calculs de l’association, l’augmentation réellement subie serait bien supérieure, de l’ordre de 10 %, « voire davantage si on se fie au fait que cette hausse est supérieure à 10 % pour 8 consommateurs sur 10 qui nous ont transmis leurs appels à cotisation ». Elle atteindrait même 30 % pour certains, notamment les retraités. Face à cette situation, l’UFC-Que Choisir incrimine l’Etat, qui reporte de plus en plus d’actes vers la dépense privée pour limiter celle de l’Assurance maladie, mais aussi les organismes complémentaires. L’organisation a recherché les taux de redistribution (qui doivent désormais être publiés) des principaux Ocam pour conclure que moins de 75 % des cotisations reviennent aux assurés sous forme de remboursements (contre 96 % pour l’Assurance maladie), avec de fortes disparités, notamment pour les contrats individuels : « Si Pro BTP est la complémentaire affichant le taux de redistribution le plus élevé (86 %), la complémentaire grand public qui s’affiche comme étant la plus redistributive est Axa (83 %) devant Harmonie Mutuelle (82 %) et Aésio (81 %). En bas de l’échelle, Gan assurances, la MNT et la GMF redistribuent moins 70 % des sommes collectées sous forme de remboursements. » Pour l’UFC-Que Choisir, ces écarts peuvent s’expliquer « par des frais de gestion variant fortement entre les acteurs et des objectifs différents en termes de marges ».

Un meilleur suivi du 100 % santé

Sur la base de ces constats, l’association demande : « une amélioration contraignante de la lisibilité des contrats de complémentaires santé, afin que les consommateurs puissent comparer efficacement les offres ; une véritable transparence sur les frais de gestion et les taux de redistribution, qui devraient obligatoirement être affichés sur le site internet des complémentaires santé, en plus des documents déjà concernés par leur publication, tout comme l’historique de ces taux pour montrer leurs évolutions dans le temps ; un meilleur suivi du périmètre des complémentaires et du 100 % santé, avec une véritable concertation des représentants des usagers, afin d’éviter une inflation incontrôlée des tarifs.​​​​ » En parallèle, l’association rappelle aux consommateurs qu’ils peuvent résilier leur contrat au bout d’un an afin d’opter pour une offre plus avantageuse.

 

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