Optométrie : l’AOF ne veut pas de 4ème profession, mais plus de compétences pour l’opticien

Publié le 28/01/2025

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Le 42ème Congrès d’optométrie et de contactologie 2025 s’est déroulé les 26 et 27 janvier au Beffroi de Montrouge. Il a réuni quelque 1 000 professionnels de l’optique et étudiants, venus assister à une soixantaine de conférences et découvrir les produits et services d’une trentaine d’exposants. L’AOF (Association des optométristes de France), organisatrice de l’événement, a dressé pour l’occasion son bilan 2024 et dévoilé ses ambitions pour les prochains mois. 

L’AOF a accentué l’année dernière sa présence médiatique à travers la publication de plusieurs communiqués de presse, « dont l’unique but était de demander l’amélioration de la santé visuelle des Français et des relations interprofessionnelles », a précisé Thibaud Thaëron, président du syndicat depuis 1 an (photo ci-dessus). « Celui qui a fait le plus de bruit concernait notre étonnement du refus de la SFO d’accueillir les opticiens et optométristes à son congrès. Notre objectif cette année est que la SFO accepte leur présence, comme celles des infirmières et des orthoptistes, puisque le Snof reconnait que 30 % des cabinets embauchent des opticiens ! » En parallèle, l’AOF a développé le dialogue avec les pouvoirs publics, notamment les parlementaires, ainsi qu’avec les autres organisations professionnelles : « Si l’opticien a gagné assez peu de droits, c’est peut-être aussi parce que les syndicats n’étaient pas d’accord entre eux », estime Thibaud Thaëron.

Formation et délégations de tâches

Désormais, le combat de l’AOF est « une meilleure santé visuelle pour tous ». Elle défend, pour y parvenir, un rôle accru pour l’opticien, et ne revendique plus la règlementation de l’optométrie en France. « L’optométrie est réelle, on en a besoin. Mais aujourd’hui, mettre une 4ème profession sur le tapis, c’est se voir opposer un ‘non’ catégorique. Aujourd’hui, ce qu’on porte, c’est une montée en compétences des opticiens », résume son président. Son axe prioritaire de travail est la refonte de la formation, « qui n’a jamais été aussi proche ». Yannick Dyant, aujourd’hui vice-président du syndicat, prévient cependant que la réingénierie, attendue de longue date, risque de se heurter aux lourdeurs administratives et aux contraintes budgétaires. Elle devra en outre s’adapter aux attentes du ministère quant aux missions de l’opticien de demain. « Cette réforme est nécessaire, mais pas simple. »

L’AOF travaillera également sur les délégations de tâches. « Nous ne demandons pas la primo-prescription. Nous voulons que l’ophtalmologiste reste au cœur du système de soins visuels et que l’opticien puisse être un atout en plus dans le parcours de soins des patients », précise Thibaud Thaëron. Cela se traduirait par la possibilité de pratiquer davantage d’examens de dépistage sans contact. L’AOF va œuvrer en ce sens en continuant de sensibiliser les élus et en lien avec les autres organisations professionnelles, les ophtalmologistes et les industriels.

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d’Opticien Lunetier

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