Lutte contre la fraude en santé visuelle : les orthoptistes mettent le nouveau gouvernement au défi

Le SNAO (Syndicat national autonome des orthoptistes) réagit aux nominations de Geneviève Darrieussecq au ministère de la Santé et de la Prévention, de Patrick Hetzel au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et de Paul Christophe au ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes. « Serez-vous les ministres de la confiance retrouvée entre les professionnels de santé et le gouvernement ? », leur demande-t-il dans un communiqué. 

Après avoir interpellé Matignon, le SNAO attire l’attention des nouveaux ministres sur « l’inquiétude croissante des orthoptistes face à l’absence de prise en compte des nombreuses alertes » qu’il a portées, notamment en matière de fraude et d’exercice illégal de la profession. L’organisation tacle les précédents ministères, en pointant du doigt leur absence de réponse adéquate aux « dérives qui fragilisent l’ensemble du système et contribuent à la méfiance entre les professionnels de santé et les pouvoirs publics ». « Serez-vous les garants d’un dialogue constructif et d’une écoute attentive des instances représentatives afin de réformer efficacement notre système de santé ? Nous espérons que sous votre impulsion, la fraude ne sera plus associée aux professionnels de santé, et que des mesures concrètes seront prises pour renforcer la transparence et la sécurité des soins », lance le syndicat.

Il demande également au nouvel exécutif la reconnaissance de la place des orthoptistes dans les projets à venir et leur intégration dans les discussions et les réformes, en promettant d’être force de proposition pour améliorer « le parcours de soin des personnes en situation de dépendance, dans une approche globale et innovante ». Le SNAO réclame enfin la réingénierie de la formation d’orthoptie (avec un passage du diplôme au niveau master), la considérant comme « une priorité absolue » compte tenu de la hausse des besoins en santé visuelle, ainsi que la création d’une section au Conseil national des universités pour structurer et valoriser la recherche en orthoptie.