L’Etat envisage de généraliser la réfraction en Ehpad par les opticiens

Publié le 29/05/2024

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Le gouvernement s’est prononcé hier en faveur de l’élargissement de l’expérimentation menée en Centre-Val de Loire et en Normandie, qui permet aux opticiens de réaliser des réfractions en Ehpad. Il a également confirmé que les textes d’application de la loi du 5 février 2019 (qui vous autorise à adapter les primo-prescriptions) seront bientôt publiés, tout en rappelant que la télé-expertise est ouverte à la profession, sans prise en charge possible cependant.

Lors de la séance de questions orales à l’Assemblée nationale du 28 mai, le député Christophe Marion a de nouveau abordé la question des déserts ophtalmologiques en évoquant les diverses pistes d’amélioration de l’accès aux soins visuels. Il a interrogé Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles, sur divers sujets : la suite réservée à l’expérimentation menée en Centre-Val de Loire et en Normandie qui autorise les opticiens à intervenir en Ehpad pour réaliser des réfractions et à adapter les prescriptions dans le cadre d’un renouvellement, leur nouveau droit d’adaptation des primo-prescriptions, les éventuelles délégations de tâches aux opticiens en mobilité, ainsi que la création d’un « modèle économique susceptible de favoriser, grâce à la revalorisation de l’acte de télé-expertise, la rémunération de l’opticien à domicile, mais également celle du médecin ophtalmologiste ».

Représentant le gouvernement, Sarah El Haïry a répondu que « l’accès aux soins visuels est une priorité absolue du ministre de la Santé et de la Prévention » et confirmé que « des textes d’application relatifs aux compétences des orthoptistes et des opticiens-lunetiers, susceptibles de soutenir l’ophtalmologiste, seront prochainement publiés ». Elle a également déclaré que les premiers retours sur l’expérimentation en Ehpad sont « très encourageants », que « ce dispositif permet d’améliorer la santé des personnes âgées » et que le l’exécutif « envisage de l’élargir prochainement ». La ministre a par ailleurs rappelé que « le décret du 3 juin 2021 permet aux opticiens-lunetiers de réaliser des pratiques de télésoin et de recourir à la télé-expertise pour l’ensemble des patients. Aucune convention nationale ne permet la prise en charge de ces soins par l’Assurance maladie, mais différents dispositifs de coopération sont susceptibles de favoriser l’accès des assurés à la filière visuelle par l’intermédiaire des orthoptistes », qui peuvent eux pratiquer des activités de télésoin et de télé-expertise remboursées par l’AMO. « Enfin, le projet de convention médicale soumis à la signature des organisations syndicales représentatives prévoit une revalorisation du tarif de l’acte de télé-expertise à compter du 1er janvier 2026. Cela contribuera, vous le savez, à soutenir l’activité de l’ensemble du secteur », a-t-elle conclu.

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