Perquisitions et garde à vue dans des centres ophtalmologiques

Publié le 01/02/2024

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Les actions contre les centres de santé ophtalmologiques continuent. Après Alliance Vision en 2023, ce sont les centres Ophtalmologie Express qui ont été perquisitionnés en début de semaine.  « D’autres procédures sont en cours », indique Vincent Dedes, le nouveau président du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France).

Selon une information de nos confères du Point, des perquisitions ont eu lieu mardi dernier, 30 janvier 2024, dans des centres du réseau Ophtalmologie Express, situés à Paris, Reims, Metz, au Havre et à Lorient. Une action commune qui vise à lever le voile sur un préjudice qui s’élève « à plusieurs millions d’euros », selon une source citée par l’hebdomadaire. Outre les perquisitions, une saisie de matériels et une mise en garde à vue des dirigeants sont également évoquées.

Créé en 2017, le réseau Ophtalmologie Express, qui promet des rendez-vous en moins de dix jours, compte aujourd’hui une dizaine de centres dans toute la France et revendique plus de 17 000 rendez-vous par mois, pendant lesquels interviennent une centaine de collaborateurs. 5 nouveaux centres sont annoncés en cours d’ouverture.

Que leur est-il reproché ?

Si l’enquête sur ce cas précis est actuellement en cours, Thierry Bour, délégué du Snof, est revenu auprès de nos confrères sur des cas de fraudes déjà rencontrés. « L’arnaque consiste à surfacturer des actes fictifs aux patients, et à se les faire rembourser indûment par la Sécurité sociale. De faux tests de la vision de la couleur sont effectués. Dans d’autres cas, on fait revenir le patient à de multiples reprises, alors que cela n’est absolument pas justifié, uniquement pour faire du chiffre, de façon indue ».

En réaction, Vincent Dedes, président du syndicat, a également rappelé que « certains dirigeants de centres de santé déconventionnés essayent de rouvrir sous d’autres nominations et parfois avec d’autres spécialités médicales. Depuis l’adoption de la loi Fadila Khattabi, les ARS (Agences régionales de santé) ont les outils pour empêcher l’ouverture et les dérives de ces centres. Le modèle des centres de santé à bout de souffle ? », questionne-t-il.

Copyright photo : © Ophtalmologie Express / Instagram

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