Les anciens salariés de Logo trouvent un accord avec LVMH (Tag Heuer)
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Suite à la liquidation du lunetier morézien en novembre, ses anciens collaborateurs devraient être indemnisés par le géant du luxe.
La procédure initiée par 78 anciens salariés du Logo contre LVMH n’ira sans doute pas à son terme. Le jugement, qui devait être rendu le 4 juillet, a en effet été reporté sine die pour que les négociations entre les différentes parties suivent son cours. Un accord est sur le point d’être définitivement conclu entre LVMH, les employés et le liquidateur : le cas échéant, le procès sera abandonné. Pour l’heure, il est question que le groupe de luxe, propriétaire de la marque Tag Heuer, verse une indemnité moyenne de 10 000 € par salarié (contre 100 000 € initialement demandés), variable selon la rémunération de chacun. L’ensemble des collaborateurs, soit 172 personnes, en bénéficierait, et non pas seulement ceux qui ont engagé les poursuites. Une fois conclu, l’accord devra être validé par le tribunal, sans doute dans le courant de l’été. Il n’impactera pas la procédure aux prud’hommes contre les anciens actionnaires de Logo qui, elle, suit son cours.
Rappelons que les « ex-Logo » ont attaqué LVMH au motif que la rupture du contrat avec Tag Heuer, dernier client significatif de leur usine, était à l’origine de sa liquidation. Le groupe de luxe a toujours réfuté cette accusation, rappelant avoir signalé dès 2014 à Logo que « des conditions anormales d’exploitation et de gestion ne permettraient pas le renouvellement de la licence à son terme ». Pour LVMH, le fait d’avoir trouvé un accord n’implique pas d’ailleurs la reconnaissance d’une quelconque responsabilité. « Dans ce type de dossier, c’est une question d’image et LVMH est sensible au sort des salariés qui ont fait correctement leur travail », a déclaré son avocat Me Verfaillie au journal Le Progrès.