L’OL [MAG] n°765 – Février 2023

Edito

LE MÉTIER D’OPTICIEN ? NON. LES MÉTIERS.

Il y a encore quelques années, rien ne ressemblait plus à un opticien qu’un autre opticien. A quelques exceptions près, la profession exerçait de manière extrêmement homogène, dans des magasins à l’offre et aux prestations généralistes, qu’ils soient indépendants ou sous enseigne. Cette standardisation générait une certaine confusion dans l’esprit des porteurs, qui peinaient à distinguer les réseaux entre eux et mettaient tous les « vendeurs de lunettes » dans le même panier.
Au fil du temps, les besoins des clients ont évolué et se sont affirmés selon leurs typologies (âge, mode de vie…). Les industriels et les acteurs de la distribution se sont adaptés en affinant leur proposition, avec des produits et des positionnements spécifiques. C’est ainsi qu’a émergé l’opticien de santé, par opposition à l’opticien commerçant : le premier axe ses pratiques sur la santé visuelle (anamnèse, examen de vue, adaptation de lentilles), quand le second affronte ses concurrents avec des offres commerciales alléchantes.
Au sein de cette segmentation se dessinent désormais des sous-catégories, comme l’opticien de santé en mobilité, qui intervient au domicile de ses clients et réclame aujourd’hui un statut spécifique (voir notre Zoom page 16) ou, sur l’autre versant, l’opticien ultra low-cost tel que Lunettes pour Tous. Certains modèles sont décriés, d’autres encensés. Chacun répond néanmoins à des attentes distinctes, proposant ainsi aux Français des approches différentes mais complémentaires.
Cette mutation du paysage de l’optique en France fait peu à peu évoluer la notion de concurrence et doit vous inciter à mettre de côté le positionnement généraliste qui a longtemps prédominé. Et à choisir parmi les métiers d’opticien celui qui vous correspond, vous distingue et vous fait sortir du lot.