L’OL Mag 748
Informations complémentaires
Expédition comprise.
*La couverture du magazine est une annonce publicitaire.
16,00 € TVA incluse
10 en stock
10 en stock
L’OL [MAG] n°748 – Avril 2021
Edito
Fragile essentialité
La France vit son troisième confinement en un an. Dans tout l’Hexagone, seuls les commerces essentiels ont le droit d’accueillir des clients. Les opticiens, professionnels de santé, en font bien sûr partie. Mais pas tous. Les magasins situés en centres commerciaux, qui représentent 30 % de l’activité du secteur selon le Rof, sont contraints à la fermeture, contrairement aux pharmacies qui, elles, restent ouvertes partout. Le Conseil d’Etat a confirmé cette situation, arguant de la fidélité des clients à leur opticien et suggérant que les porteurs concernés patienteront pour acheter leurs lunettes dans leur point de vente habituel, jusqu’à sa réouverture (sur laquelle, rappelons-le, il n’y a aucune visibilité).
C’est inquiétant. En premier lieu pour ceux d’entre vous, nombreux, qui sont concernés par cette mesure. Si certains mettent en place des alternatives, comme l’installation d’un magasin éphémère dans un bus (voir notre portrait page 22), beaucoup d’autres ne peuvent pas le faire, faute de possibilités pratiques ou contraints par une trésorerie fragilisée par la crise sanitaire. Plus généralement, la décision du Conseil d’État fait planer une menace sur votre statut de professionnel de santé, car elle sous-entend que les soins optiques peuvent attendre, que corriger sa vue n’est pas une priorité.
En parallèle, le gouvernement voit d’un mauvais œil le faible recours au 100 % santé dans notre secteur et envisagerait d’imposer un quota minimum de panier A dans vos ventes (voir notre focus page 25), encourageant ainsi le développement des produits low-cost, le plus souvent d’origine asiatique, à la qualité parfois contestable.
C’est inquiétant. En premier lieu pour ceux d’entre vous, nombreux, qui sont concernés par cette mesure. Si certains mettent en place des alternatives, comme l’installation d’un magasin éphémère dans un bus (voir notre portrait page 22), beaucoup d’autres ne peuvent pas le faire, faute de possibilités pratiques ou contraints par une trésorerie fragilisée par la crise sanitaire. Plus généralement, la décision du Conseil d’État fait planer une menace sur votre statut de professionnel de santé, car elle sous-entend que les soins optiques peuvent attendre, que corriger sa vue n’est pas une priorité.
En parallèle, le gouvernement voit d’un mauvais œil le faible recours au 100 % santé dans notre secteur et envisagerait d’imposer un quota minimum de panier A dans vos ventes (voir notre focus page 25), encourageant ainsi le développement des produits low-cost, le plus souvent d’origine asiatique, à la qualité parfois contestable.
Dans ce contexte incertain et d’une complexité inédite, il est urgent de se battre. Pour préserver votre statut, vos missions, la qualité de vos prestations et des équipements que vous délivrez. Bien voir n’est pas un luxe mais, visiblement, cette évidence est loin d’être acquise pour tout le monde. Vos syndicats font leur job auprès des pouvoirs publics. Vous, vous pouvez le faire sur le terrain, auprès des porteurs et des prescripteurs.
Anne-Sophie Crouzet