Plafonds de remboursement : l’UDO craint une baisse de la qualité des équipements
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Suite à la publication du décret encadrant la prise en charge des équipements optiques par les contrats responsable, l’UDO (Union des opticiens) « confirme les quelques avancées obtenues » mais dénonce bien d’autres points.
Dans un communiqué, le syndicat souligne que le plafonnement du remboursement de la monture à 150€ semble être « une moyenne convenable avec un prix moyen marché de 120€ (source GFK/Baromètre de l’optique). » En revanche, la catégorisation des remboursements en 6 niveaux « reste difficile à comprendre pour l’assuré et on ne voit pas la notion de transparence largement souhaitée par tous. Le niveau plancher des remboursements va permettre un équipement basique sans reste à charge pour tous : déjà certains opticiens proposent des offres commerciales compatibles. Les plafonds des remboursements ont été améliorés, notamment avec la création de la catégorie « verres hypercomplexes », ce qui prouve le travail positif des différentes rencontres », note l’UDO.
Contraintes, complexité et politique de soins à deux vitesses
L’organisation dénonce la fréquence de remboursement choisie qui, « sauf exception, passe à 2 ans. » Elle y voit « une contrainte pour les assurés, qui ne semblait pas nécessaire puisque le taux de renouvellement moyen est supérieur à 2 ans sur le marché français. » Par ailleurs, le décret étant applicable pour les nouveaux contrats à partir du 1er avril 2015 et pour les contrats en cours au plus tard à fin 2017, « les achats seront plus compliqués pour les assurés souvent peu informés. »
Dans ce contexte, le syndicat « prend note des contraintes et des propositions complexes à comprendre pour les Français, ce qui va probablement renforcer l’attrait pour les plateformes (avec réseaux) des Ocam qui travaillent sur les services et plus particulièrement sur les outils de communication auprès du grand public : sites , call center etc… L’UDO alerte sur le risque pour les Français de voir leurs remboursements optique diminuer sans baisse de cotisation de leur contrat santé. Le syndicat s’étonne de l’action du gouvernement qui au travers d’une loi de financement du régime obligatoire (LFSS 2014), va imposer et niveler les remboursements optiques des assurances complémentaires. L’UDO craint la mise en place d’une politique de« soins à 2 vitesses » avec les propositions de surcomplémentaires qui vont nécessairement être mises en place. » Dans ce contexte, le syndicat souligne un risque de « baisse de la qualité des équipements qui pénalisera in fine les Français. »