Semaine nationale de la myopie : les opticiens doivent mieux informer leurs clients

Publié le 24/11/2025

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La Semaine nationale de la myopie démarre aujourd’hui 24 novembre. Cet évènement est l’occasion de dévoiler les résultats de l’étude « Les Français et la myopie », issus du baromètre de la santé visuelle 2025 réalisé par OpinionWay pour l’Asnav. Cette enquête met en lumière un décalage persistant entre l’ampleur du phénomène et la perception qu’en ont les parents. Ce constat interpelle directement les professionnels de l’optique, notamment les opticiens, en première ligne pour informer, dépister et accompagner les familles.

Aujourd’hui, 40 % des plus de 18 ans déclarent être myopes, mais près d’un tiers (31 %) ne savent pas définir précisément ce trouble visuel. Du côté des familles, 31 % des parents déclarent avoir au moins un enfant myope. Et 60 % des Français (55 % des parents) n’ont jamais entendu parler de l’augmentation de la myopie chez les enfants et les jeunes, pourtant largement documentée ces dernières années. Cette méconnaissance a un impact direct sur le dépistage, car 79 % des parents affirment qu’ils feraient contrôler la vue de leur enfant s’ils étaient informés de cette progression. A cela s’ajoutent des hésitations quant à l’âge du premier contrôle visuel : 38 % estiment qu’il doit avoir lieu entre 1 et 3 ans et 47 % entre 4 et 6 ans (les experts préconisent un contrôle à 3 ans, à l’entrée en maternelle, et au plus tard à 6 ans, au moment de l’apprentissage de la lecture).

Des risques souvent ignorés et une connaissance inégale des moyens d’action

Près d’un tiers des parents ignorent que la myopie forte développée durant l’enfance augmente le risque de complications graves à l’âge adulte (décollement de rétine, maculopathie myopique, glaucome…). Leurs lacunes concernent également les facteurs de risque, pourtant bien établis : près de la moitié ne savent pas que le manque d’exposition à la lumière naturelle favorise l’amétropie et autant ignorent le rôle du manque de sommeil, également corrélé à une progression plus rapide. Et si 82 % savent qu’il existe des moyens de freiner la myopie, leur degré de connaissance est variable. Les gestes les plus cités concernent les activités en vision de près : limiter le temps passé sur les écrans ou en lecture (57 %), faire des pauses régulières (45 %), assurer un éclairage suffisant (45 %), maintenir une distance d’au moins 30 cm entre les yeux et le livre ou l’écran (40 %).

Les professionnels de santé, relais essentiels d’information

Sans surprise, les parents citent massivement les professionnels pour obtenir des informations fiables : les ophtalmologistes figurent en tête de liste (44 %), les opticiens arrivent au deuxième rang (26 %). Suivent les médecins généralistes (15 %) et les orthoptistes (14 %). Les pédiatres (9 %) et les pharmaciens (6 %) arrivent loin derrière. Ce rôle central des opticiens confirme leur importance dans l’information des familles, l’adoption de bonnes pratiques et l’orientation vers des solutions adaptées. Avec le développement des verres et lentilles de freination (auxquels s’ajoutent les solutions pharmacologiques avec l’atropine faiblement dosée), les parents d’enfants myopes expriment en effet des attentes élevées : 91 % jugent important que leur professionnel de santé leur propose une de ces solutions.

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d’Opticien Lunetier

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