Le gouvernement actualise la représentativité des syndicats en optique

Deux arrêtés datés du 30 octobre 2025 (parus le 8 novembre au Journal officiel) fixent la liste des organisations syndicales reconnues et des organisations professionnelles représentatives dans la convention collective nationale de l’optique-lunetterie de détail.

Pour les employeurs, les syndicats reconnus représentatifs sont le Rof (Rassemblement des opticiens de France) et la Fnof (Fédération nationale des opticiens de France). Pour l’opposition à l’extension des accords collectifs, leur poids est de 83,19 % pour le Rof et de 16,81 % pour la Fnof.

Pour les salariés, les organisations reconnues représentatives sont au nombre de 5, avec un poids très variable pour la négociation des accords collectifs : CFDT (29,56 %), CFTC (24,05 %), Unsa (17,19 %), CGT (15,80 %), CFE-CGC (13,40 %).

La mesure de l’audience des organisations syndicales et patronales est effectuée tous les 4 ans par les services du ministère du Travail, afin d’apprécier leur représentativité et donc leur capacité à négocier et signer des accords collectifs au niveau des branches ou au niveau interprofessionnel. Une organisation doit atteindre un seuil de 8 % pour être reconnue représentative et satisfaire différents critères (respect des valeurs républicaines, indépendance, transparence financière, ancienneté minimale de 2 ans…). « La mesure de l’audience patronale joue un rôle majeur dans la négociation des accords collectifs puisque, pour être étendu à l’ensemble des entreprises de la branche ou au niveau interprofessionnel, un accord doit avoir été négocié et conclu par des organisations d’employeurs et ne pas avoir fait l’objet d’une opposition de la part d’une ou plusieurs organisations d’employeurs représentant plus de la moitié des effectifs salariés des entreprises adhérentes à une organisation professionnelle du champ concerné », explique le gouvernement.

Précision. Les pourcentages de représentativité sont fonction du nombre de salariés employés dans les entreprises syndiquées de la branche, et non du nombre d’entreprises. Ce mode de calcul favorise mécaniquement les grands groupes – il inclut notamment les salariés des enseignes – et exclut les travailleurs non-salariés (TNS). Or, en optique, la très grande majorité des établissements sont des TPE d’environ trois personnes, dont un ou deux chefs d’entreprise TNS, qui ne figurent pas dans les statistiques. Une organisation est reconnue représentative à partir de 8 % des entreprises syndiquées de la branche mais, compte tenu du mode de calcul, une seule enseigne de grande taille peut faire basculer les équilibres.