Vision de l’enfant : plus que 6 mois pour respecter votre obligation DPC
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Comme tous les professionnels de santé, les opticiens sont tenus de s’engager dans une démarche de Développement professionnel continu (DPC). Pour la période triennale en cours, qui s’achève le 31 décembre 2025 (soit dans 6 mois jour pour jour), vous devez réaliser (si ce n’est pas déjà fait) deux actions distinctes de DPC, en lien avec quatre grandes orientations fixées par l’Etat. Parmi ces thèmes figure le traitement des troubles visuels chez l’enfant, qui est un enjeu fort de santé publique.
Les formations DPC sur l’enfant visent à mieux accompagner les jeunes patients atteints de troubles tels que la myopie évolutive, l’amblyopie, le strabisme ou encore certains troubles visuels impactant l’apprentissage. Ces modules vous permettent ainsi d’acquérir ou d’approfondir des compétences dans plusieurs domaines clés. Six thématiques sont couvertes dans les programmes agréés : vision normale / vision altérée chez l’enfant, accueil, anamnèse et prise en charge, techniques d’investigation, dispositifs médicaux permettant la prise en charge des dysfonctionnements du développement du système visuel de l’enfant et leurs méthodes d’adaptation respectives, particularités de la délivrance des équipements pédiatriques, vérification de l’évolution des performances visuelles attendues.
L’Agence nationale du DPC (ANDPC) encadre cette orientation en précisant les attendus pédagogiques. Les actions de formation doivent ainsi :
- s’articuler autour des principaux troubles visuels de l’enfant et de leur prise en charge spécifique ;
- aborder l’ensemble des six thématiques ;
- être proposées en formation continue et/ou en évaluation des pratiques professionnelles (EPP) ;
- inclure des cas cliniques, avec une approche concrète et appliquée.
Les formations peuvent être suivies en présentiel, à distance ou en format mixte.
Rappelons que le non-respect de l’obligation de DPC vous fait risquer une amende allant jusqu’à 3 000 euros, avec une possible confiscation du matériel voire une interdiction d’exercice. Selon un récent sondage réalisé par l’Asnav, sur 150 opticiens interrogés, seulement 1 % ont fait l’objet d’un contrôle par l’ARS, et 32 % dans le cadre d’un audit réseau. 40 % affirment ne jamais avoir été contrôlés, et 27 % indiquent ne pas savoir ce qu’est le DPC.
Crédit photo : Andrea Piacquadio / Pexels