Ouverture des Assises de la télémédecine, pour redéfinir le cadre des pratiques

La Cnam et la DGOS (Direction générale de l’offre de soins) ont ouvert, le 27 juin, les Assises de la télémédecine, pour engager une réflexion collective dans l’objectif de dessiner les futurs contours de la télémédecine. Particulièrement concernée, la santé visuelle fera l’objet d’un atelier en décembre prochain.

Avec les Assises de la télémédecine, les pouvoirs publics veulent « consolider un cadre clair, équilibré et durable, qui garantisse un haut niveau de qualité des soins, au bénéfice de tous », explique Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie. Pour Marie Daudé, directrice générale de l’offre de soins, « la télémédecine doit garantir un accès effectif, équitable et de qualité aux soins, y compris dans les territoires les plus en difficulté et pour les publics les moins mobiles et les plus éloignés de notre système de santé. Ces Assises de la télémédecine permettront de définir, de manière concertée, des orientations fondées sur les besoins des populations et les remontées des territoires ».

Des ateliers thématiques en région se dérouleront entre septembre et décembre. Le cinquième aura pour thème la télé-expertise et se déroulera en Nouvelle-Aquitaine. Le septième et dernier sera consacré aux filières visuelle et auditive, il se tiendra en Normandie. Les conclusions des Assises seront remises au gouvernement en janvier 2026. « Elles permettront de poser les bases de recommandations solides et opérationnelles, adaptées aux besoins des patients », affirment la Cnam et la DGOS.

A l’occasion de l’ouverture des Assises, de nombreux chiffres riches d’enseignement sont publiés. Il s’avère par exemple que, sur l’année 2024, le recours à cette pratique a augmenté de 18,7 %, pour un total de 13,9 millions de téléconsultations. Si les professionnels de santé libéraux représentent encore plus de la moitié des téléconsultations pratiquées (55 % en 2024), leur part recule significativement au profit des sociétés de téléconsultations (40 % des téléconsultations réalisées en 2024 contre 6 % en 2021).