Verres freinateurs de la myopie : quels résultats sur les jeunes myopes français ? (Etude Ophtamyop)
Partager :
La plupart des études cliniques montrant l’efficacité des verres freinateurs de la myopie ont été réalisées en Asie, où la prévalence de cette amétropie atteint des sommets. Pour évaluer leur effet sur les européens, des travaux ont été plus récemment initiés en occident. Les résultats intermédiaires de l’étude Ophtamyop, dont l’objectif est d’évaluer la sécurité et l’efficacité des verres de freination de la myopie DIMS MiyoSmart sur des jeunes Français, ont été présentés lors du Congrès de la SFO dans le cadre d’un symposium organisé par Hoya.
L’étude Ophtamyop est une étude rétrolective (rétrospective et prospective), observationnelle et multicentrique, menée sur 2 ans chez des enfants issus d’une population européenne française présentant une myopie évolutive. Elle est dirigée par le Pr Dominique Bremond-Gignac, qui a présenté son analyse intermédiaire portant sur une cinquantaine de patients âgés de 4 à 16 ans et traités avec les verres défocalisants MiyoSmart (toujours en attente de leur inscription en nom de marque sur la LPPR, qui permettra leur meilleur remboursement). Les examens ont été réalisés à l’inclusion avec un suivi à 3, 6, 12, 18 et 24 mois.
A l’inclusion, l’équivalent sphérique moyen était de -2,87D +/- 1,74D des 2 yeux. Parmi les 46 patients ayant effectué un suivi de 24 mois, la variation moyenne de l’équivalent sphérique sur cette durée a été de -0,32 (+/- 0,44D), au lieu d’une évolutivité de plus de -1D sur 2 ans constatée dans les cas de myopie évolutive. Celle de la longueur axiale a été de 0,23 +/- 0,2 mm, contre une évolutivité de plus de 0,40 mm sur 2 ans.
Ces résultats « indiquent une tendance significative au contrôle de la myopie. Le système DIMS semble sûr, aucun effet indésirable n’ayant été enregistré. Des données supplémentaires incluant davantage de patients sont nécessaires », a conclu Dominique Bremond-Gignac. L’ophtalmologiste a rappelé que la prévalence croissance de la myopie en Europe nécessite des études européennes et françaises, et que l’effet freinateur montré par l’étude intermédiaire Ophtamyop doit être renforcé par les résultats de l’étude complète à venir. Elle ouvre notamment le champ aux traitements combinés, avec par exemple de l’atropine microdosée.

Ce poster regroupe les principales conclusions intermédiaires de l’étude Ophtamyop.