100 % santé en optique : des chiffres inédits du Rof changent la donne

Publié le 25/05/2023

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Le Rassemblement des opticiens de France (Rof) a présenté aujourd’hui une récente étude établie à partir des données récoltées par l’institut Xerfi. Sur la base de cette analyse, le syndicat estime que la réforme « est un succès ».

A l’approche de l’ouverture des concertations relatives au déploiement du 100 % santé, le bilan du Rof évalue à 20,9 % la pénétration des équipements optiques intégrant au moins un élément du panier A (11,4 % d’équipements complet en panier A et 9,5 % d’équipements panachés). Cela représente une hausse de 3,3 points et de 19 % par rapport à 2020. La part de marché des équipements vendus sans reste à charge, tous paniers confondus, atteint quant à elle 19,4 % (la moitié de ces produits sont issus du panier B). « En 2018, cette part était de 9,2 %, nous avons doublé ce taux grâce au 100 % santé », explique Stéphane Corfias, président du Rof.

100 % santé en optique - le Rof publie des chiffres inédits qui changent la donne - Part panier A

Pour le syndicat, la réforme est donc une réussite en optique, contrairement aux analyses jusqu’ici mises en avant par le gouvernement. Et ce, d’autant plus que son potentiel était beaucoup plus faible que dans les deux autres secteurs concernés (audio et dentaire) compte tenu des couvertures proposées par les complémentaires santé en optique. Cette position est étayée par de récentes données de la Cnam, qui montrent une baisse de 30 % des situations de renoncement aux soins en optique médicale constatées par les missions d’accompagnement santé entre 2019 et 2021.

100 % santé en optique - le Rof publie des chiffres inédits qui changent la donne - Part RAC 0

Pour autant, le Rof souhaite aller plus loin et intégrer à la réforme ceux qui n’y ont pas encore accès : les 5 % de Français qui ne sont pas couverts par un Ocam et ceux qui sont couverts, mais par un contrat non solidaire et responsable. A cela s’ajoutent les nombreux patients qui bénéficient d’une couverture mais sont confrontés à des difficultés d’accès à la prescription. L’autre objectif du syndicat est de maintenir l’équilibre de l’activité des opticiens, qui pratiquent des prix « déconnectés de l’évolution des coûts ». Entre 2018 et 2023, l’inflation générale a été de 13,3 %, le Smic a augmenté de 15,7 % et les loyers commerciaux de 14,7 %, contre seulement 2,8 % pour les prix en optique.

Le Rof utilisera l’ensemble de ces chiffres lors des prochaines négociations. « Ils montrent que les opticiens ont rempli leur part du contrat. Nous attendons désormais que le gouvernement précise ses attentes et le calendrier. Dans tous les cas, nous serons attentifs à la viabilité des magasins », prévient Stéphane Corfias.

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