De plus en plus d’ophtalmologistes salarient des opticiens en cabinet
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Dans le cadre du 129ème Congrès de la SFO (Société française d’ophtalmologie), qui s’est déroulé du 6 au 8 mai à Paris, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France) a notamment mis en avant l’évolution du travail aidé, désormais quasi généralisé dans la spécialité. Initialement centrée sur la collaboration avec les orthoptistes, cette pratique intègre aujourd’hui plusieurs autres professions, notamment des opticiens.
Selon l’enquête annuelle réalisée par le Snof auprès de 1 127 ophtalmologistes de tous les secteurs, 77 % de ces praticiens exercent aujourd’hui en travail aidé, c’est-à-dire épaulés par des collaborateurs non médecins : 58 % avec des orthoptistes salariés, 30 % avec des infirmières, 29 % avec des orthoptistes libéraux, 21 % avec des assistants médicaux (qui peuvent être parfois des opticiens diplômés). Ils sont 19 % à faire travailler des opticiens, contre 14 % en 2021, 13 % en 2020, 10 % en 2019 et 3 % en 2018.
Les chiffres présentés par Thierry Bour, président du syndicat (en photo), montrent ainsi une évolution notable du recours aux opticiens dans les cabinets d’ophtalmologie. Celui-ci est cependant plus développé en secteur 2 : 23 % de ces médecins travaillent avec des opticiens, contre 10 % en secteur 1.
Notons par ailleurs que le travail aidé se généralise dans toutes les classes d’âge et s’impose comme un standard chez les plus jeunes ophtalmologistes : 97 % des moins de 40 ans pratiquent dans ce cadre, contre 92 % des moins de 50 ans et 61 % des plus de 60 ans. Ce mode d’exercice est aussi plus présent en secteur 2 (83 % de travail aidé) qu’en secteur 1 (62 %).