L’OL Mag 731 – ebook
Informations complémentaires
Sans expédition – Produit uniquement téléchargeable – Vous recevrez un email contenant un lien de téléchargement.
*La couverture du magazine est une annonce publicitaire.
12,00 € TVA incluse
L’OL [MAG] n°731-Juin-Juillet-Août 2019
Edito
L’opticien n’est plus un vendeur de lunettes, c’est acté
Les modèles des futurs devis normalisés en optique médicale, qui entreront en vigueur en janvier 2020, ont récemment été dévoilés (voir notre dossier page 34). Ils représentent certes une nouvelle contrainte, en imposant de lister un certain nombre de détails relatifs aux produits (nom et adresse du fabricant, matériau, etc.), mais aussi une victoire : celle de la reconnaissance du versant santé du métier d’opticien.
Pour la première fois, ce document valorise la prestation associée à l’équipement, à savoir l’adaptation de la prescription après un examen de réfraction dans les cas de renouvellement. Pour l’offre 100 % santé, le devis indiquera aussi le tarif de la prestation d’appairage effectuée si les deux verres ont des indices différents, qui sera intégralement remboursée par l’AMO et les contrats responsables des complémentaires santé.
Pour la première fois, ce document valorise la prestation associée à l’équipement, à savoir l’adaptation de la prescription après un examen de réfraction dans les cas de renouvellement. Pour l’offre 100 % santé, le devis indiquera aussi le tarif de la prestation d’appairage effectuée si les deux verres ont des indices différents, qui sera intégralement remboursée par l’AMO et les contrats responsables des complémentaires santé.
Cette étape est un premier pas vers l’opticien de santé à part entière, celui qui deviendra l’interlocuteur privilégié des patients pour la santé visuelle et qui devrait obtenir des prérogatives de plus en plus poussées… s’il se montre à la hauteur de cette nouvelle confiance que lui témoignent les pouvoirs publics. En installant un tarif opposable (aussi symbolique soit-il) pour l’examen de réfraction, les décideurs envoient un signal fort : les opticiens doivent jouer le jeu, faire du Rac 0 santé un succès, prouver qu’ils sont des paramédicaux et pas seulement des commerçants.
Cela implique des formations pour vos collaborateurs, un relationnel plus fluide avec les prescripteurs, une communication moins promotionnelle…
Cela implique des formations pour vos collaborateurs, un relationnel plus fluide avec les prescripteurs, une communication moins promotionnelle…
Le jeu en vaut la chandelle, car les besoins sont là et cherchent à être comblés : sensibilisation des jeunes (voir notre focus sur le baromètre 2019 de la santé visuelle page 26) et en entreprise, accélération du dépistage dans les écoles, réfraction et délivrance de lunettes en Ehpad, assistance à la télé-ophtalmologie en zone rurale… En vous montrant à la hauteur, c’est à vous que seront confiées ces tâches (que les ophtalmologistes ne peuvent assumer faute de démographie suffisante), lesquelles pourront à terme faire l’objet d’une valorisation tarifaire. Comme celui des pharmaciens (qui tirent désormais les trois quarts de leur rémunération des honoraires de dispensation), le modèle économique de la profession d’opticien est en voie de mutation. Demain, ce ne sera peut-être plus les marges sur les ventes qui assureront vos revenus, mais la facturation de vos prestations de santé, au bénéfice de votre image, mais aussi de la croissance du secteur et de votre activité.
Anne-Sophie Crouzet