La blockchain sécurisant les échanges entre opticiens et Ocam sera lancée au 1er semestre 2023

Publié le 05/10/2022

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La Fnof a présenté au Silmo le système qu’elle a mis au point pour améliorer les relations avec les complémentaires santé : ce dispositif de blockchain permet de crypter les données tout en apportant la preuve que le produit délivré et facturé au porteur est bien celui qui a été commandé initialement.

 

« Cela fait quelques années que les Ocam nous demandent des informations illégales pour lutter contre la fraude. Nous allons donc mettre en place un système prouvant que le produit livré est bien celui qui a été commandé », a expliqué en préambule Hughes Verdier-Davioud, chargé de mission et futur président de la Fnof, en ajoutant que les verriers sont désormais associés à la démarche.

Les Ocam et les réseaux de soins sont intéressés par ce système de blockchain, qui va automatiser le traitement des données. « Ils ont listé leurs demandes mais n’auront pas ce que la loi ne permet pas », prévient Hugues Verdier-Davioud. Selon la Fnof, entre 1 500 et 2 000 plaintes ont été déposées à la Cnil pour non-respect de la réglementation relative aux données de santé. « La Cnil a répondu qu’elle n’ira pas au pénal mais invite les organismes complémentaires à rentrer dans le rang. Elles vont donc accepter notre système. »

 

Une blockchain vertueuse

Concrètement, ce dispositif fonctionnera de la manière suivante : le verrier enverra sur la blockchain des éléments cryptés identifiant les verres commandés par l’opticien, qui y déposera de son côté les informations de facturation. Les Ocam pourront alors vérifier que les informations transmises par les deux parties sont cohérentes. L’organisme complémentaire pourra alors procéder à la prise en charge de l’équipement. « Le système va gérer les retours, les garanties adaptation, etc. Toutes les subtilités du métier seront prises en compte », assure la Fnof. Le syndicat présente ce dispositif comme « une solution filière vertueuse qui permettra d’apaiser les relations avec les complémentaires santé » et qui n’a pas vocation à dégager des profits. S’il y en a, ils seront investis pour développer des services complémentaires.

 

Vers une ringardisation du BL ?

Pour mettre en place le dispositif, qui devrait être opérationnel en avril prochain et déployé en juin, la Fnof, le Gifo et le Rof s’apprêtent à constituer un GIE. Chaque organisation apportera une part financière égalitaire pour lancer la blockchain. Le reste sera financé par les flux, dont le tarif est en cours de négociation. « Il a été évoqué un paiement de quelques centimes d’euros à la charge des utilisateurs. Quoi qu’il en soit, le financement devra être transparent », a déclaré Alain Gerbel. Selon le président de la Fnof, cette solution « va ringardiser le BL, qui ne servira plus que comme pièce comptable ». La prochaine étape est « d’associer les éditeurs de logiciel et de sanctuariser les transferts de données, qui ne doivent pas être utilisées à des fins commerciales. »

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