Un opticien crée des lunettes à branches verticales pour combattre le syndrome de la casquette
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Tous les opticiens connaissent les porteurs avec des douleurs sur les tempes ou derrière les oreilles, que l’on supprime généralement avec un bon ajustage des branches. Pour certains porteurs, ce n’est cependant pas suffisant. Ceux qui souffrent du syndrome de la casquette doivent trouver d’autres solutions. C’est ce que leur propose un opticien qui a créé une monture aux branches verticales.
Le syndrome de la casquette désigne des maux de tête dus à la compression des branches sur les tempes. Les médecins parlent de « céphalée par compression », l’International Headache Society désigne une « névralgie crânienne causée par une pression externe continue sur la tête ». Un phénomène marginal ? Pas vraiment. Plusieurs études quantifient le taux de la population souffrant de ce syndrome à 4 %. Le phénomène est clairement identifié : des maux de tête apparaissent suite au port d’une casquette, chapeau, bandana, casque de chantier et lunettes. Des symptômes qui disparaissent dès qu’on retire l’objet qui les cause. Inutile de prendre des médicaments contre la migraine, ils ne sont pas efficaces dans ce cas.
Un opticien suisse propose une solution innovante
Un opticien de l’équipe de la maison Fleury Opticiens SA, à Bulle, en Suisse a été confronté à un cas de syndrome de la casquette. Kurt Grossrieder a rapidement eu l’idée de mettre au point une monture avec deux points d’appui pour les branches, sur le nez et derrière la tête, pour éviter les zones de compression qui provoquent la douleur. Un prototype a été créé directement en atelier avant d’être testé par la cliente pour vérifier le maintien de la monture au quotidien et l’absence de maux de tête, même en port prolongé. Le test s’est révélé positif et la fabrication de la monture définitive a alors été confiée à un atelier de soudure. Le retour d’expérience est quant à lui plus que positif : « Le confort est impressionnant : ces lunettes se mettent et s’enlèvent aussi facilement qu’une paire de lunettes traditionnelle et, une fois posées sur le nez, elles ne bougent pas. Mais le plus extraordinaire, c’est qu’elles savent se faire oublier, c’est-à-dire qu’on ne les sent pas. Du jamais-vu (au sens propre comme au sens figuré !) pour une personne qui ne supporte normalement pas de porter des lunettes… »