« Myopia boom » : où en est-on en France ?
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Les résultats de la première grande étude épidémiologique française sur la myopie (née du partenariat entre Krys Group et le CHU de Poitiers) ont été publiés en avril dernier dans le British Journal of Ophthalmology. A l’occasion de son opération Mois de l’enfant, L’OL MAG] zoome sur ses principales conclusions.
L’étude dirigée par le Pr Nicolas Leveziel a analysé les données anonymisées collectées auprès de 696 magasins Krys Group (soit 5 millions de porteurs environ) et est la plus grande jamais menée en France sur ce thème. Communiquées en 2019, les premières données de prévalence démontraient que la France est bel et bien touchée par le « myopia boom » avec 37 % de myopes chez les adultes et 20,5 % chez les 0-18 ans, soit 1 enfant sur 5 (à 17 ans, la prévalence passe même à plus de 50 %). Ces recherches ont montré que le glissement vers la myopie est progressif dans l’enfance et jusqu’à l’adolescence. Elles se sont alors concentrées sur les 4-17 ans et ont inclus 136 333 enfants myopes dans cette tranche d’âge, suivis entre 2013 et 2019.
Dépister la myopie le plus tôt possible
Les enseignements de l’étude montrent que l’âge est le facteur déterminant dans la progression de la myopie chez l’enfant : près de 25 % des enfants ont une progression de la myopie entre la 1ère et la 2ème année de suivi. Le taux de progression le plus élevé est observé chez les 7 – 12 ans : 33 % chez les 7-9 ans et 29 % chez les 10-12 ans.
Les enfants les plus myopes ont par ailleurs 58 % de risque de développer une myopie forte au cours du suivi, contre moins de 5 % chez les enfants moins myopes. Il s’avère enfin que la progression de la myopie est plus importante chez les filles que chez les garçons. « Les résultats de l’étude confirment l’importance d’un dépistage précoce de la myopie et de sa prise en charge dès qu’elle est détectée pour ne pas la laisser s’installer et éviter qu’elle ne progresse trop vite », conclut Krys Group.