Face au 100 % santé, les réseaux de soins tentent de défendre leur légitimité et communiquent leurs chiffres

Publié le 28/04/2021

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L’Association des plateformes de santé (APFS), tout récemment créée, vient de publier ses premiers résultats sur la réforme dans les secteurs concernés, en soulignant que l’absence de reste à charge existe aussi en paniers libres dans les réseaux, notamment en optique.

 

Un des objectifs de l’APFS est de défendre les intérêts des réseaux de soins, et elle s’est mise à l’œuvre. Dans un communiqué, l’association fondée par les cinq plus grandes plateformes rappelle que, « dans leur cadre, la prise en charge par tiers payant est la règle aussi bien pour l’activité à tarif encadré que pour celle restée à tarif libre dans chacun des trois secteurs concernés : optique, dentaire et audioprothèse » et que, en allant dans les réseaux, « ce sont donc 50 millions de Français ayant accès à nos services qui se voient systématiquement garantis de disposer du tiers payant complet que leur équipement ou leur soin prothétique relève d’un panier 100 % santé ou pas ». L’APFS indique aussi que le tiers payant existe en dehors des réseaux, et qu’il est très pratiqué en optique et en audio.

 

Très faible recours au 100 % santé dans les réseaux

L’organisation livre en parallèle ses chiffres relatifs à la mise en œuvre de la réforme. Ils confirment que, dans les réseaux, le 100 % santé en optique a été peu utilisé. Selon les plateformes, les équipements composés d’une monture et de verres de classe A représentent entre 2,5 % et 3,5 % des ventes, les équipements panachés (monture A et verres B ou vice-versa) représentent quant à eux 3 % et 4,5 %. L’APFS explique cependant que, dans tous les réseaux, les verres unifocaux du panier libre font souvent l’objet d’un reste à charge nul (48 % à 81 % des prises en charge selon le réseau). « Et, pour les verres multifocaux du panier libre, cela reste le cas pour 27 % à 53 % des prises en charge réalisées, insiste l’association, en ajoutant que l’évaluation de la réforme, dont le but est de faciliter l’accès à des équipements sans reste à charge tout en tirant vers le haut leur qualité et en maintenant la capacité de choix de l’assuré, ne peut donc écarter de la réflexion le très grand pourcentage d’équipements sans RAC sur le panier libre grâce aux offres existant dans les réseaux de soins. »

Comme l’a déjà montré l’enquête réalisée par Xerfi pour le Rof et le Synom, l’APFS souligne aussi que le reste à charge sur les montures a augmenté, le tarif moyen de ces produits choisis par les assurés dans les réseaux s’étant maintenu entre 126 € et 131 € alors que le plafond des contrats responsables a été abaissé à 100 €.

 

Enfin, en ce qui concerne l’audioprothèse, l’APFS déclare que, sur les trois premiers mois de l’année 2021, au sein des réseaux, les appareils de classe I (100 % santé) représentent entre 28 % et 37 % des cas dans un contexte où les ventes d’audioprothèses ont enregistré un bond entre 40 % et 105 % de croissance en volume.

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