100 % santé : le groupe All pronostique “une catastrophe” et réclame une baisse de la TVA sur les lunettes

Publié le 04/03/2020

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Dans une tribune publiée au nom des Experts en Santé Visuelle, Stéphanie Dangre, présidente du groupe All, estime qu’une baisse de la TVA sur les équipements optiques donnerait un nouveau souffle à la profession, qui souffre d’un contexte économique particulièrement pesant.    

Pointant du doigt les dysfonctionnements ayant accompagné la mise en place du 100 % santé, la baisse des remboursements sur le marché libre et les remboursements différenciés, Stéphanie Dangre prend la parole pour dénoncer l’impact négatif de la réforme sur le secteur et le poids croissant des tâches administratives qui incombent aux opticiens. Pour la présidente du groupe All, il s’agit d’un véritable paradoxe, la profession ayant vu son rôle s’étendre et se renforcer face à la baisse du nombre d’ophtalmologistes en France. Elle rappelle que l’examen de réfraction dure 20 minutes en moyenne et implique des investissements (acquisition de matériels, aménagement du magasin…).

« Ainsi, du fait de l’évolution de leur métier, les opticiens sont amenés désormais à endosser plusieurs rôles à la fois : un rôle de conseil, de prévention, d’examen de la vue et bien sûr de correction. Ils sont dans l’obligation d’apporter à leurs clients de plus en plus de services… tout en voyant de plus en plus de tâches administratives leur revenir, et leur marge se restreindre. Pour tenter de contrebalancer cela, ils sont contraints à réduire le temps passé avec leur patientèle. Dès lors, comment garantir le maintien d’une prestation de santé visuelle de qualité ? », questionne-t-elle.

Pour le groupe All, cette situation annonce « une catastrophe » et nécessite un investissement concret des pouvoirs publics, qui pourrait prendre la forme d’une réduction du taux de TVA sur les produits optiques. Cette « option à envisager sérieusement » permettrait de garantir aux opticiens « un niveau de revenu suffisant pour continuer à produire une prestation de qualité, sans avoir à faire non plus de concession quant à la qualité des produits proposés », assure Stéphanie Dangre.

Notons que cette hypothèse a été évoquée à plusieurs reprises par des élus, mais le gouvernement a, à ce jour, toujours refusé de la concrétiser.

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