L’UFC-Que Choisir dénonce sévèrement la flambée des prix des Ocam

Publié le 12/02/2020

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Après avoir étudié plusieurs centaines de contrats d’assurance santé, l’association constate que l’inflation subie en 2020 par les usagers est massive. Face à cette hausse des cotisations et aux importants écarts entre les organismes complémentaires, elle demande à la ministre de la Santé de mettre en œuvre sans attendre la résiliation à tout moment des contrats d’assurance santé.

 

Suite à un appel à témoignages demandant la transmission des avis d’échéance 2019 et 2020, l’UFC-Que Choisir a recueilli près de 500 contrats émanant de 86 Ocam différents. Leur analyse a montré que l’inflation médiane est de 5 % en 2020, soit « bien au-delà des 3 % annoncés par certains professionnels, et davantage qu’en 2019 (+ 4 %). Sur les contrats étudiés (qui peuvent couvrir plusieurs personnes), c’est ainsi un surcoût médian de plus de 80 € qui sera supporté par les assurés. L’inflation annuelle dépasse même 150 € pour 20 % des contrats étudiés ! », s’insurge l’association.

 

L’UFC-Que Choisir pointe par ailleurs du doigt la grande disparité des augmentations de primes : si 10 % des assurés répondants ont vu leur cotisation augmenter de moins de 1,9 % en 2020, 10 % ont à l’inverse subi une inflation supérieure à 12,5 % (pouvant dépasser 35 %). « Alors que tous les organismes complémentaires connaissent le même environnement (hausse des dépenses de santé liées notamment au vieillissement de la population, 100 % santé), les écarts de pratique entre professionnels sont béants », constate l’organisation. L’inflation médiane constatée est ainsi de 2,7 % chez Macif, 3,2 % à la Mutuelle Générale, 10,7 % pour Apicil et 12 % chez Swiss Life. L’UFC relève que, parmi les grandes familles de complémentaires santé, ce sont les mutuelles qui sont le moins inflationnistes (+ 4,6 %), devant les sociétés d’assurance (+ 4,9 %), alors que les institutions de prévoyance augmentent en médiane de 9 %.

 

Face à ces importants écarts de pratique tarifaire, l’association estime que la résiliation à tout moment est plus urgente que jamais. « En donnant aux assurés la possibilité de changer de contrat quand ils le souhaitent, après une première année d’engagement, cette mesure leur permettra de choisir le contrat le plus adapté à leurs besoins et à leur budget. Ils joueront ainsi leur rôle de régulateur du marché, et permettront, par cette concurrence ravivée, une baisse des prix ». Alors que la loi renvoie à un décret la date d’entrée en vigueur de la mesure, l’UFC-Que Choisir « exhorte le gouvernement à appliquer au plus tôt la résiliation à tout moment, sans attendre la date butoir du 1er décembre 2020 ». Elle a adressé ce 12 février un courrier à la ministre de la Santé lui demandant de publier au plus tôt le décret qui permettra la mise en œuvre de cette mesure.

 

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