UFC – Que Choisir se défend contre les “réactions véhémentes des opticiens”
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Suite à la mise en ligne d’un comparateur de devis par l’UFC – Que Choisir, de nombreux opticiens ont mené une action commune sur les réseaux sociaux pour montrer leur désaccord sur cet outil, en postant des messages sur le mur de l’association et en faisant chuter sa note à 1,3 sur 5. (voir notre news : Comparateur de devis : les opticiens descendent en flèche l’UFC-Que Choisir sur les réseaux sociaux). Cette nuit, l’UFC – Que Choisir a publié sur son site une mise au point.
L’association voit dans cette riposte des opticiens, une tentative « de discréditer un outil simplement destiné à aider les consommateurs à situer le tarif d’un devis par rapport aux prix constatés sur le marché. De telles réactions nous incitent plutôt à croire que notre comparateur apporte une information éclairée aux principaux concernés : les acheteurs de lunettes. » Frappant une nouvelle fois sur l’optique, elle ajoute : « Mais visiblement, mettre au parfum les clients sur les réalités commerciales à l’œuvre dans le secteur de l’optique, et les inciter à faire jouer la concurrence, est un crime de lèse-majesté ! Nos données ne sont pourtant que des indications. L’outil ne cite ni ne stigmatise aucun professionnel en particulier. C’est dire si la transparence est loin d’être une évidence dans ce milieu. La moindre avancée dans ce sens suscite aussitôt la bronca. »
Concernant l’utilisation des données de santé, (le comparateur s’appuie sur une base de 215 000 devis optiques collectés en 2016 et 2017 auprès de 34 organismes de complémentaires santé (mutuelles, instituts de prévoyance, assureurs), l’UFC – Que Choisir précise qu’elle a payé pour leur utilisation et souligne que « les données, issues des factures envoyées aux complémentaires pour remboursement, ont été anonymisées et agrégées avant même de nous parvenir. Aucun risque d’identifier qui que ce soit ! Nous sommes restés dans les strictes limites de la légalité. »
Sur le reproche de comparer des verres, sans tenir compte de leurs particularités et notamment des traitements, l’association jure être allée « aussi loin que possible, mais la jungle des gammes, notamment dans les verres progressifs, empêche toute finesse dans la comparaison. Nous avons toutefois pu distinguer le haut de gamme de la moyenne gamme. Et l’enquête qui accompagne l’outil valide, à partir de deux exemples précis, le constat, à savoir de très fortes disparités de facturation pour des verres strictement identiques. »
Et le débat risque de ne pas s’arrêter là puisque France 2 devrait diffuser très rapidement un reportage dans son JT de 13 heures sur le reste à charge 0 en faisant intervenir l’UFC – Que Choisir.