“Les réseaux de soins sortent de leur rôle”, selon le Snor, le ROF et l’UDO
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Mi-août, les trois syndicats d’opticiens ont vivement réagi au questionnaire envoyé par Itelis aux membres de son réseau dans le but de « construire (leur) avenir commun ».
Le questionnaire d’Itelis vise notamment à évaluer la qualité des relations entre les opticiens partenaires et la plateforme, les outils proposés, l’impact du conventionnement sur l’activité du magasin… Au-delà, il comporte plusieurs questions qui, selon le Snor (Syndicat national des opticiens réunis), le ROF (Rassemblement des opticiens de France) et l’UDO (Union des opticiens), traitent de l’organisation de la filière visuelle et des conditions d’exercice de la profession (possibilité que le réseau intervienne dans les relations avec les fournisseurs, la formation des équipes, la stratégie marketing des points de vente, l’organisation de campagnes de prévention en entreprise ou en Ehpad…).
Si les trois syndicats saluent cette démarche de consultation, ils s’interrogent à la fois sur les modalités retenues pour la conduire mais également sur le contenu du questionnaire. Estimant que le questionnaire porte sur l’avenir de la profession dans son ensemble, ils s’étonnent que seuls les opticiens partenaires d’Itelis soient interrogés et que la plateforme n’ait pas jugé nécessaire d’interroger les organisations représentatives. Par ailleurs, « les questions posées sont également de nature à soulever quelques inquiétudes quant aux rôles qu’imagine pouvoir jouer ce réseau dans les années à venir », notent-ils.
Maintenir un équilibre entre les exigences tarifaires et la qualité
Le Snor, le ROF et l’UDO, qui ont demandé à rencontrer Itelis et « tous les réseaux de soins conventionnés s’engageant dans une telle démarche », considèrent que c’est l’ensemble de la profession d’opticien qui doit être associé aux réflexions sur l’avenir des réseaux de soins. « De même, tout projet visant à faire évoluer le métier, comme par exemple la prévention en entreprise, nous semble nécessiter des échanges avec les organisations représentatives de la profession d’opticien, mais également avec celles des autres professionnels de la santé visuelle… », ajoutent-ils. Les trois syndicats déclarent qu’ils s’engageront pleinement « pour défendre l’autonomie et le développement des compétences du professionnel de santé qu’est l’opticien, pour veiller à maintenir un équilibre entre les exigences tarifaires de réseaux et le niveau de qualité des produits et des prestations délivrés par les opticiens et pour garantir, ainsi, à tous les clients l’accès au professionnel et au produit de son choix ».