Nouveau décret : dans quels cas l’ophtalmologiste peut-il limiter la durée d’adaptation ?

Publié le 28/10/2016

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Le décret du 12 octobre 2016 a modifié les délais durant lesquels les opticiens peuvent adapter les prescriptions de verres correcteurs dans le cadre d’un renouvellement. Il instaure par ailleurs une possibilité d’adaptation des corrections optiques des lentilles, également dans le cadre d’un renouvellement. Les médecins peuvent cependant limiter la durée de ces possibilités d’adaptation dans certaines situations précisées à titre indicatif par arrêté. Le texte précisant ces différents cas est paru ce 28 octobre au Journal Officiel.

 

L’arrêté du 25 octobre 2016 établit la liste indicative des situations médicales justifiant une limitation de la durée d’adaptation de la prescription par l’opticien lunetier dans le cadre de la délivrance de verres correcteurs ou de lentilles de contact oculaire correctrices. Elles sont au nombre de 27 :

 

Troubles de réfraction

  • myopie ≥ – 6 dioptries et/ou longueur axiale ≥ 26 mm
  • changement d’axe ≥ 20° en cas d’astigmatisme ≥ 0,75 dioptrie
  • pour toute amétropie, une modification de 1 dioptrie ou plus en 1 an

 

Troubles de réfraction associés à une pathologie ophtalmologique

  • glaucome
  • hypertension intraoculaire isolée
  • pathologies rétiniennes (dont DMLA, rétinopathie diabétique…)
  • cataracte et autres anomalies cristalliniennes
  • tumeurs oculaires et palpébrales
  • antécédents de chirurgie réfractive
  • antécédents de traumatisme de l’œil sévère et datant de moins de 3 ans
  • anomalies cornéennes (notamment greffe de cornée, kératocône, kératopathies, dystrophie cornéenne, etc.)
  • amblyopie bilatérale
  • diplopie récente et/ou évolutive

 

Troubles de réfraction associés à une pathologie générale

  • diabète
  • maladies auto-immunes (notamment Basedow, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, lupus, spondylarthrite ankylosante)
  • hypertension artérielle mal contrôlée
  • syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA)
  • affections neurologiques à composante oculaire
  • cancers primitifs de l’œil ou autres cancers pouvant être associés à une localisation oculaire secondaire ou à un syndrome paranéoplasique.

 

Troubles de réfraction associés à la prise de médicaments au long cours pouvant entraîner des complications oculaires, notamment

  • corticoïdes ;
  • antipaludéens de synthèse ;
  • tout autre médicament qui, pris au long cours, peut entrainer des complications oculaires

 

Troubles de réfraction associés à des situations pouvant altérer potentiellement la tolérance des lentilles de contact oculaires, notamment :

  • pathologie ou altération de la surface oculo-palpébrale (cornée, conjonctivite, face interne des paupières, allergies)
  • anomalie du film lacrymal
  • antécédents infectieux ou inflammatoires avec des lentilles de contact
  • instabilité des lentilles de contact
  • port nocturne des lentilles de contact

 

L’arrêté précise que « cette liste des situations ou circonstances associées n’est ni exhaustive ni impérative et ne remplace pas le jugement clinique de l’ophtalmologiste. Celui-ci décide au cas par cas s’il y a lieu de limiter le renouvellement avec adaptation en l’expliquant au patient. Il est recommandé que le médecin prenne en compte le degré de compréhension du patient et son implication dans sa prise en charge ophtalmologique ».

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