Les opticiens se revendiquent comme des professionnels de santé avant tout
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Exit le vendeur de lunettes, place au professionnel de la santé visuelle. C’est en substance, l’état d’esprit de la profession qui, selon une enquête réalisée par Audirep*, se positionne résolument sur son côté paramédical.
99% des opticiens se considèrent comme des professionnels de santé et 82% pensent que leurs clients les considèrent comme tel. La majorité d’entre vous souhaitent cependant que cette image s’intensifie : 85% des opticiens sondés aimeraient que les porteurs les reconnaissent d’abord comme des professionnels de santé, mais seuls 51% estiment que c’est déjà le cas (28% pensent que leurs clients les voient avant tout comme des distributeurs/vendeurs spécialisés en équipements optiques).
Sorti de leur cas personnel, les opticiens sont conscients de l’image mercantile que renvoie le secteur : seulement 17% jugent que les consommateurs les considèrent dans leur ensemble comme des spécialistes de la santé visuelle, 64% étant persuadés qu’ils les voient avant tout, globalement, comme des « vendeurs de lunettes » ! Une image qu’ils souhaiteraient renverser : 82% aimeraient que la profession dans son ensemble soit perçue comme une profession de santé.
Alors que le nouveau décret lui ouvre des prérogatives supplémentaires, ce positionnement « santé » va de pair avec une prise de conscience des enjeux du métier : plus de 9 opticiens sur 10 pensent qu’il y a des enjeux en matière de santé visuelle dans les années à venir et que la filière dans son ensemble devrait se mobiliser davantage sur le sujet. Ainsi, l’immense majorité d’entre eux plaident, afin de mettre en avant leur professionnalisme, pour une formation continue adaptée (91%), une relation plus fluide et une meilleure coopération entre les différents acteurs de la filière (97%), une définition des bonnes pratiques partagée par toute la filière (94%), une implication renforcée dans des actions de sensibilisation du grand public à l’importance de la santé visuelle (96%), ainsi que pour des produits innovants présentant des caractéristiques santé (anti-UV, anti lumière bleue nocive, basse vision…)(91%). Enfin, ils constatent à 78% que les logiques exclusivement économiques l’emportent sur leurs pratiques de professionnel de santé.
*Etude réalisée du 16 au 19 septembre 2016 sur la base de 301 opticiens en France.