La « Démarche en santé visuelle », pour la prise en charge du patient par l’opticien-lunetier
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Cette initiative lancée au Silmo par la Fnof s’inscrit dans le prolongement du rapport Voynet et dans les perspectives ouvertes par le nouveau décret.
Cette démarche inédite « entend conforter l’expertise professionnelle de l’opticien et favoriser la coordination, la coopération et la confiance entre tous les acteurs de la filière. Les professionnels concernés s’engagent à développer les outils de communication sécurisés indispensables, par exemple dans un Dossier Optique Informatique Partagé (DOIP) », explique la Fnof. Son président Alain Gerbel indique : « Nous avons essayé de codifier les relations sur les terrains. Cette démarche est aussi un moyen de faire taire les mauvaises langues, qui ne parlent que des prix et des marges. Le décret à venir remet la réfraction au cœur de l’activité de l’opticien et le responsabilise face à cet acte. Il faut donc faire en sorte qu’il soit fait dans le respect des textes et sans perte de chances pour le patient. »
Le porteur au centre du processus
La série de recommandations formulées par la Fnof consacre la primauté de la santé visuelle, qui doit guider en priorité les choix de tous les acteurs : industriels, opticiens et ophtalmologistes. Par ailleurs, leurs organisations professionnelles s’engagent à mettre tous les moyens à leur disposition pour faciliter la diffusion des informations nécessaires à la bonne prise en charge du patient, « afin de garantir que celles-ci soient connues et respectées de tous les acteurs » : il s’agira par exemple des informations sur le rôle de chacun ou des informations sur les produits. Les acteurs qui s’inscrivent dans la démarche doivent également favoriser la sensibilisation du grand public, notamment les populations les plus sensibles, sur l’importance du « bien voir » et de protéger ses yeux : l’opticien doit dans ce cadre, entre autres, informer systématiquement ses clients sur les facteurs environnementaux impactant la santé visuelle (rayonnements nocifs…) et sur ses besoins spécifiques (travail sur écran, conduite…), les inciter à des contrôles réguliers chez l’ophtalmologiste et participer aux campagnes de sensibilisation organisées dans sa région ou au niveau national. Il devra aussi suivre un plan de formation continue pour lui-même et son équipe.
Soutien du Snof et du Gifo
Notons que le Snof invite tous les opticiens à rejoindre cette démarche, « qui s’appuie sur les compétences des différentes professions de la filière de santé visuelle, améliorera la confiance et la coopération entre elles, au bénéfice du patient », explique son président Thierry Bour. L’initiative est également soutenue par le Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l’optique) : « La filière a des responsabilités, nous devons la fluidifier et mieux travailler ensemble. Le patient attend de nous des professionnels à la hauteur de ses besoins. Cette démarche tombe à point nommé, alors que les prérogatives de l’opticien vont être revues à la hausse et que le rapport Voynet ouvre des perspectives », ajoute son président, Ludovic Mathieu.
Pour télécharger le document complet de la “Démarche en santé visuelle”, cliquez ici.