Ocam – réseaux de soins : la résistance s’organise aussi en Lorraine
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Deux jours après la réunion à Barr (Alsace), c’est à Metz que le combat contre les réseaux de soins a pris forme en Lorraine, avec une rencontre organisée le 13 janvier, qui a enregistré un record de participation.
« Nous étions plus de 150 ! », se réjouit Didier Rosset, chef de file des Opticiens de Savoie, présent lors de la rencontre à Metz initiée par son confrère Hubert Kinsche. « Il faut aussi souligner qu’il y avait une dizaine d’étudiants et de nombreux opticiens salariés », nous a-t-il confié, montrant ainsi que la volonté de sauvegarder le métier s’observe désormais au-delà du cercle des opticiens propriétaires. Comme à Barr, la réunion (suivie notamment par tous les collaborateurs d’Optique Moise, qui rassemble une dizaine de points de vente en Lorraine et y est implantée depuis plus de 80 ans) a vu une nouvelle fois intervenir les bordelais Astrid Anquetil et Nicolas Daurios, qui ont fait part de leur expérience de « sans réseaux », ainsi qu’un représentant de la MCA, une mutuelle qui n’est partenaire d’aucune plateforme.
Comme en Alsace, une association des opticiens de Lorraine va prochainement voir le jour. L’idée, désormais, est de dupliquer l’opération dans un maximum de départements. « Chaque département doit maintenant être indépendant », explique Didier Rosset, en annonçant l’organisation d’un « road-show » en 10 dates, avec l’économiste Frédéric Bizard, auteur du rapport « Réseaux de soins conventionnés, pourquoi il faut les supprimer ».
Les mouvements locaux devraient donc se multiplier au fil des semaines pour, à terme, se fédérer éventuellement au sein de l’association O.S.C.A.R. (Opticiens sans complémentaires avec réseau), qui a vocation à devenir une organisation nationale. Didier Rosset annonce en outre « une forte mobilisation autour du Silmo » en précisant que, depuis un an, les différentes réunions ont rassemblé au total 2 000 professionnels de l’optique.