Négociations salariales en optique : le Rof pose ses lignes rouges et invoque l’équilibre économique
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À l’issue des négociations annuelles obligatoires (NAO) relatives aux salaires 2026 dans la branche optique-lunetterie, le Rassemblement des Opticiens de France (Rof) souhaite apporter, par voie de communiqué, un éclairage précis et rappeler le cadre dans lequel s’inscrit sa position (relayée la semaine dernière par la CFDT).
Le syndicat affirme avoir privilégié une approche constante depuis l’ouverture des négociations, à savoir rechercher un « accord négocié, équilibré et partagé ». Cette démarche, lors des NAO 2025, avait conduit à une proposition commune de revalorisation salariale de 1,1 %, sans cependant aboutir à un accord majoritaire.
Pour les NAO 2026, le Rof a de nouveau proposé un travail commun entre organisations patronales. « Cette démarche n’a pas abouti, la Fnof ayant refusé toute élaboration conjointe dès les premières phases de la négociation. Les discussions se sont donc poursuivies sans position patronale partagée, plaçant les organisations syndicales face à une alternative sans issue collective. Le Rof déplore que sa proposition d’accord, prenant pourtant en compte la plupart des demandes des organisations syndicales de salariés, n’ait pas été accueillie positivement. C’est dans ce contexte que l’accord proposé par la Fnof est aujourd’hui mis à signature », précise le syndicat. Rappelons que la Fnof propose une augmentation de 2,5 % sur tous les niveaux pour les non-professionnels de santé et de 3 % pour les niveaux des professionnels de santé, avec un premier niveau à +3,30 %.
Le Rof affirme « respecter ce choix » mais souligne qu’un accord signé n’a pas vocation à s’appliquer automatiquement à l’ensemble des entreprises de la branche et doit pour cela faire l’objet d’une procédure d’extension par les pouvoirs publics. Les organisations patronales représentatives peuvent s’opposer à cette extension, « lorsque l’accord apparaît déséquilibré ou incompatible avec l’intérêt général de la profession ». S’il affirme n’avoir jamais instrumentalisé ce droit, le syndicat explique avoir indiqué, en amont, qu’il en ferait usage dans l’hypothèse d’un accord non partagé.
Reconnue comme organisation patronale majoritaire de la branche par l’arrêté ministériel du 30 octobre 2025, le Rof affirme assumer la responsabilité qui en découle, à savoir veiller à la soutenabilité économique des décisions prises pour les entreprises, l’emploi et la stabilité de la filière.
Les NAO étant closes pour l’examen en cours, les prochaines discussions auront lieu au 2e semestre 2026. Le Rof les abordera « avec la même volonté de construction collective, dans l’intérêt de l’ensemble de la profession ».




