Salaires en optique-lunetterie : un nouvel accord bientôt proposé (jusqu’à + 3,3 %)

La CFDT, première organisation de la branche optique-lunetterie, annonce dans un communiqué avoir signé, avec la majorité des autres syndicats de salariés, l’accord sur les minima de salaires soumis par la Fnof. Ce texte va être proposé à l’extension, mais sa validation définitive reste soumise à la signature du Rof. 

Cet accord intervient après l’échec d’un premier cycle de négociations, mené d’octobre 2024 à juin 2025. À l’époque, les discussions avaient achoppé sur une proposition commune des deux organisations patronales (Fnof et Rof), alors jugée trop faible par les organisations de salariés.

Pour cette nouvelle séquence, la CFDT, comme la majorité des syndicats de salariés, a demandé une augmentation générale de 3,5 % et une évolution de la prime d’ancienneté. Face à ces revendications, le Rof a proposé, selon la CFDT, une revalorisation de 2,03 % pour les professionnels de santé et de 1,68 % pour les non-professionnels de santé, alors que « la grille des salaires en vigueur date de plus de deux ans et que l’inflation a continué de progresser ». La Fnof a quant à elle proposé une augmentation de 2,5 % sur tous les niveaux pour les non-professionnels de santé et de 3 % pour les niveaux des professionnels de santé, avec un premier niveau à +3,30 %.

Soutenue par les organisations salariales, la Fnof a mis l’accord à signature. Le texte a recueilli plus de 30 % de l’audience syndicale, seuil requis pour pouvoir être soumis à la procédure d’extension, « procédure obligatoire auprès de la direction générale du travail pour recueillir la validation ministérielle afin de s’appliquer sans exception dans toutes les entreprises relevant de la convention collective ». Cette étape prend généralement entre quatre et huit semaines.

La CFDT, qui rappelle que la branche de l’optique-lunetterie compte 30 500 emplois répartis dans 7 500 entreprises dont 96 % de TPE, espère désormais que le Rof « ne fera pas barrage en exerçant son pouvoir d’opposition à l’extension comme il l’a déjà fait par deux fois en 2022 ».