Sym Optic, placé en redressement judiciaire
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En proposant des examens de vue et des bilans auditifs dans des camions et des « téléconsultations » d’ophtalmologie dans des corners en grande distribution, en plus de la vente de lunettes, le groupe Sym s’est attiré les foudres des professionnels du secteur depuis plusieurs années.
Dès le début de cette année, le développement de la télé-expertise en soins visuels a provoqué de nombreux débats. Par exemple, fin janvier, par la voix de son président Vincent Dedes, le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), nous avait confirmé avoir porté plainte contre la société Sym Optic, qui propose aux porteurs une ordonnance en 48 heures à partir d’un examen de vue effectué par un opticien. Dans un communiqué, l’entreprise qui défendait son modèle précisait ne pas avoir reçu cette plainte, dont nous vous avions présenté les principaux points.
L’avenir semble s’assombrir pour les activités du groupe Sym, puisque le 4 novembre dernier le Tribunal des activités économiques de Paris a rendu un jugement d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire concernant les sociétés Sym Lab Group et Sym Optic France.
Contacté par Opticien-Lunetier, Mohand Benabdelouahed, co-fondateur et CEO, nous a précisé : « Il s’agit d’une procédure encadrée et classique dans une phase de structuration financière, et nous sommes confiants dans notre capacité à en sortir rapidement. L’activité se poursuit normalement, nos opérations fonctionnent dans de bonnes conditions et le déploiement de nos unités suit rigoureusement notre feuille de route.
Je tiens également à préciser qu’aucun conflit ni contentieux avec un syndicat n’est en cours.
Nous étudions sereinement les différentes options prévues afin d’accompagner ce travail de refinancement. Compte tenu de la sensibilité de cette étape, nous ne souhaitons pas communiquer davantage pour le moment. »






