Lutte contre la fraude en optique : les fabricants montent au créneau et regrettent l’absence d’accord

Dans un communiqué, le Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l’optique) rappelle que la lutte contre les abus et la fraude dans le secteur est une de ses priorités. Il pointe cependant du doigt le manque de consensus sur la mise en œuvre d’un dispositif commun à l’ensemble de la filière.

En octobre 2024, la Fnof présentait une solution de conformité des verres sécurisant les échanges avec les Ocam, reposant sur le principe de la blockchain. Il y a 2 semaines au Silmo, le Rof annonçait de son côté le lancement prochain d’un système comparable pour garantir également la traçabilité, en dénonçant au passage le manque d’implication de certains verriers accusés de vouloir protéger une partie de leur CA. Les fournisseurs prennent à leur tour la parole sur le sujet, par la voix du Gifo. Il affirme son « soutien à toute démarche visant à assurer une utilisation plus efficiente de notre système de protection sociale ». Les industriels et fabricants du secteur jugent en effet la fraude inacceptable et l’assimilent à « un fléau pouvant mettre en péril le ‘Pacte social’, initié il y a 80 ans par la Sécurité Sociale ».

Le Gifo rappelle que « l’ensemble des industriels a activement travaillé ces dernières années à l’élaboration d’une solution filière visant à assurer la conformité des produits de la fabrication à la délivrance ». Il affirme que ses membres ont toujours eu pour ligne de conduite d’écouter les différents acteurs œuvrant à la mise en place d’une solution pouvant répondre à ces exigences de conformité afin de les faire converger. « A date, le Gifo ne peut que regretter l’absence d’accord entre les financeurs et les représentants de la distribution sur une solution unique », dénonce l’organisation.

Le Gifo se déclare attentif à toute démarche, « notamment celles qui pourraient être discutées dans le cadre du potentiel projet de loi de lutte contre la fraude sociale, afin de contribuer à améliorer collectivement l’efficience de cette prise en charge ». Il espère que la filière entière « souscrive dans la concorde » à la démarche globale d’intérêt général qu’implique la lutte contre la fraude et les abus.