Décarbonation : quelles pistes concrètes pour l’optique ?

Publié le 18/06/2025

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En début d’année, le Shift Project, think tank spécialisé, présentait les premières données chiffrées de son étude de l’empreinte carbone des industries de santé, et donc de l’optique. Il avait alors promis ses propositions pour « libérer l’économie de la contrainte carbone » au mois de juin.

Selon les chiffres définitifs de l’étude, le Shift Project estime que les dispositifs optiques induisent des émissions d’environ 220 ktCO2e par an, soit les émissions annuelles de 24 400 Français (avec environ 9,4 tonnes/personne).

Parmi les principales sources de carbone, aussi bien pour les verres optiques, les montures et les lentilles de contact, il faut noter le transport aérien pour l’importation des produits, la consommation d’énergie pour la production (en raison notamment de la production asiatique très carbonée), enfin les matières premières.

Répartition des émissions de gaz à effet de serre des différents dispositifs optiques

© Shift Project

74 % de réduction

Le Shift Project se montre optimiste en indiquant que notre secteur peut réduire de 74 % ses émissions d’ici à 2050.

Pour cela, il est nécessaire de :

  • Relocaliser en Europe une partie de la production, en particulier les montures du panier B, les semi-finis et le surfaçage des verres.
  • Inciter les industries à une décarbonation effective, « en impliquant les mutuelles, les réseaux de soins et les enseignes pour favoriser les produits les plus vertueux ».
  • Décarboner la production des matières premières.
  • Réduire le recours au transport aérien (pour les montures de classe A, deuxièmes paires, verres semi-finis et accessoires)

Il évoque d’autres pistes possibles qui nécessiteraient une nouvelle approche des professionnels de santé et de leurs clients.

  • Développer l’économie circulaire pour les montures. Tous les clients sont-ils prêts à porter ce genre de produits ?
  • Électrifier et réduire la fréquence des livraisons. La course à la livraison la plus rapide possible est-elle une vraie nécessité ?

Enfin, le Shift Project demande à la filière de « réfléchir à la pertinence des deuxièmes paires offertes, par exemple lors des renouvellements de montures sans changement de correction. »

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d’Opticien Lunetier

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