Éric Chenut tape (encore) sur les opticiens pour présenter les pistes d’économie des mutuelles
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Cela devient quasiment une habitude : alors que le gouvernement dévoile ses premières pistes pour boucler le budget 2026, la Mutualité Française évoque elle aussi ses propositions pour faire des économies.
Dans leur édition du vendredi 11 avril 2025, les Échos ont publié un entretien avec le président de la Mutualité française, Éric Chenut, dans lequel il explore plusieurs possibilités d’économies. Des idées reprises tout le week-end dans les médias grand public, comme s’il s’agissait d’une nouvelle réforme, créant encore plus de confusion dans l’esprit des spectateurs.
Concrètement, Éric Chenut regrette que « les gens ne se rendent plus compte de combien cela coûte », évoquant une « pseudo-gratuité » perçue par les consommateurs. Parmi les pistes d’économies envisagées en optique, il suggère de passer le délai de renouvellement des équipements de 2 à 3 ans. Il souhaite aussi que les garanties du contrat responsable et solidaire passent « sur le socle de soins essentiels », ce qui permettrait « de limiter les charges des complémentaires qui par exemple, ne rembourseraient que 30 euros pour des montures de lunettes contre 100 actuellement. »
Ce matin, sur les ondes de RMC, Éric Chenut a enfoncé le clou en particulier concernant l’optique, en précisant : « On ne veut pas moins rembourser, il faut se recentrer sur les soins essentiels. Est-ce qu’il est normal aujourd’hui que l’on reçoive sur son smartphone des SMS d’opticiens, qui au moment de l’arrivée des deux ans où on a eu une paire de lunettes disent : “Venez, vous pouvez avoir une paire de lunettes gratuites ?” » Dénonçant des « sirènes marketing », il demande qu’on « remette de la rationalité » pour arrêter de rembourser des « choses qui ne sont pas nécessaires ». Concluant sur le nombre d’opticiens en France, il ajoute : « Il y a 13 000 magasins en France, c’est autant que sur tous les Etats-Unis ». Il finit par confirmer que ce nombre lui semble trop élevé en parlant d’un « business ».