Dépenses d’optique : que remboursent vraiment les Ocam ? (rapport Drees)
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Le rapport 2024 de la Drees sur la situation financière des organismes complémentaires assurant une couverture santé détaille les différents niveaux de prise en charge de l’optique médicale selon les familles d’Ocam. Il montre également que, de manière globale, la dynamique des cotisations, très décriée, suit celle des remboursements.
En 2023, les Ocam ont financé 66 % (vs 71 % en 2022) de la dépense totale en optique (qui s’élève à 7,3 milliards d’euros hors lentilles et examens), soit 4,8 milliards d’euros. Cette part se monte à 67 % pour le panier B (4,6 milliards d’euros), mais chute à 38 % pour le panier A (166 millions d’euros). Pour 100 € de cotisations en 2023, les institutions de prévoyance ont reversé en moyenne 18 € en optique contre 12 € pour les entreprises d’assurance et 11 € pour les mutuelles. « Pour l’optique et les soins dentaires, les contrats collectifs offrent en général de meilleures garanties pour les assurés, ce qui explique leur plus forte part dans les prestations », commente la Drees.
Les cotisations n’augmentent pas plus vite que les remboursements
Dans un contexte de forte hausse des tarifs des complémentaires santé, son rapport montre que les prestations versées aux assurés ont aussi connu une augmentation historique, de 6,4 % l’année dernière. Les organismes ont collecté 43 milliards d’euros de cotisations, soit 2,4 milliards de plus qu’en 2022, et les prestations reversées ont représenté 34,9 milliards d’euros, soit 2,1 milliards de plus que l’année précédente. La part reversée s’établit donc à 81 % (87 % pour les contrats collectifs, 75 % pour les contrats individuels).
Les résultats techniques des Ocam (différence entre les produits et les charges liés à l’activité santé) sont négatifs en 2023, pour la 1ère fois depuis 2011 : – 0,4 % des cotisations collectées HT, après 2 années quasi nulles. Cependant, la Drees précise que les organismes proposant des contrats de complémentaires ont présenté des résultats excédentaires (3,4 % de leurs cotisations, en moyenne) et solides financièrement, les montants de leurs fonds propres étant supérieurs aux minimas règlementaires.