Hausse des cotisations mutuelles en 2025 : de 5,3 % à 7,3 %
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Comme chaque fin d’année se pose la question de la hausse des cotisations en santé. La Mutualité Française vient de dévoiler les résultats de son enquête annuelle sur les cotisations des mutuelles santé. 41 mutuelles ont été interrogées représentant 18,9 millions de personnes.
Les contrats individuels, souscrits par 64 % des mutualistes, vont voir leurs cotisations augmenter en moyenne de 5,3 %. Concernant les contrats collectifs, les obligatoires augmenteront de 7,3 % en moyenne, quand les facultatifs connaîtront une hausse de 6,8 %. (Des chiffres proches de ceux annoncés en septembre par le cabinet spécialisé en actuariat Addactis. Voir notre news : Les tarifs des Ocam toujours en forte hausse, malgré des dépenses moins élevées que prévues)
Pour la Mutualité, cette augmentation des cotisations est « inévitable en raison de plusieurs facteurs ». Parmi eux, « les remboursements sur les secteurs dentaire, optique, audiologie concernés par le 100% santé [qui] continuent de progresser ». La Mutualité rappelle que les dépenses remboursées par les complémentaires « augmentent encore plus fortement que l’ensemble des dépenses de santé avec une nette accélération ces dernières années », + 4,3 % en 2022 et + 6,4 % en 2023.
Que faire pour le futur ?
« Nous comprenons que les personnes s’interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous. Les dépenses de santé augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale. Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d’augmenter jusqu’à ce que nous ne puissions plus y faire face », prévient Eric Chenut, président de la Mutualité Française.
C’est pourquoi, elle demande que le budget de la protection sociale en France soit pensé « de façon globale et long terme », dans une approche pluriannuelle selon trois axes : repenser la répartition des financements (rééquilibrage des prises en charge pour retrouver de la mutualisation entre les adhérents à tous les âges de la vie), gérer plus rigoureusement les dépenses de santé (harmonisation des prescriptions, lutte contre la sur-prescription, redondance d’actes, lutte contre la fraude sociale…), et enfin, un investissement dans une vraie politique de prévention.