Les conventions tiers payant feraient perdre 18 M€ par an aux pharmaciens
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Les opticiens ne sont pas les seuls professionnels de santé à pointer du doigt les effets des conventions AMC. Selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les dernières mises en œuvre pour leur profession pénalisent fortement les points de vente.
L’USPO dénonce la signature par le syndicat majoritaire FSPF (Fédération des syndicats pharmaceutiques de France) de nouvelles conventions avec un certain nombre de plateformes de tiers payant (Viamedis, Isanté, SpSanté…), « sans concertation préalable avec la profession », qui suppriment « des acquis historiques essentiels, notamment l’indemnité forfaitaire de 0,03 € pour chaque facture ». Cela représenterait une perte sèche estimée à 18 millions d’euros par an (soit 600 millions de factures annuelles).
« Pour masquer cette régression, une prétendue compensation a été avancée : transformer les 0,03 € forfaitaires en une indemnité de 1 € par facture accréditée dans le cadre des rejets Visiodroit. Or, avec un taux de rejet limité à 0,05 %, cette mesure divise par 60 l’indemnité globale, équivalant de fait à sa quasi-suppression », s’inquiète l’USPO.
L’organisation rappelle que, sauf exception, le tiers payant n’est pas obligatoire et qu’il est permis par « un effort constant des pharmaciens, qui prennent en charge la gestion administrative et financière pour garantir l’accès aux soins des patients ».