Myopie : que prescrivent les ophtalmologistes?
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A l’occasion des Etats généraux de la myopie, qui se sont déroulés hier 19 novembre à Paris, le Syndicat national des ophtalmologistes a présenté les résultats d’une enquête réalisée auprès de ses membres pour cerner leur approche de la myopie.
L’enquête visait à connaître l’intérêt des ophtalmologistes sur les moyens de freination de la myopie et à évaluer dans quelle mesure ils les prescrivent. Sur les 1 268 répondants, 90 % ont déclaré y recourir. « C’est un excellent résultat », se réjouit Vincent Dedes, président du Snof. Dans la grande majorité des cas (92 %), ce sont des verres freinateurs qui sont prescrits, très largement devant l’orthokératologie (31 %), les lentilles diurnes (29 %) et les collyres d’atropine (24 %). En parallèle de ces prescriptions, 68 % des ophtalmologistes sondés prodiguent des conseils d’hygiène de vie aux familles (passer plus de temps dehors, moins devant l’écran, etc.).
Ces résultats montrent que les prescripteurs ressentent un réel intérêt pour le sujet, qui doit cependant être relativisé. En effet, il est possible que les ophtalmologistes ayant répondu à l’enquête soient justement ceux qui ont une sensibilité particulière vis-à-vis de la myopie, avec une part de jeunes myopes dans leur patientèle plus importante que la moyenne.
Vincent Dedes a affirmé de son côté que les « ophtalmologistes sont vraiment impliqués », du diagnostic (examen médical oculaire, cyclopégie) à la coopération entre les 3 « O », en passant par la prescription des moyens de freination et le suivi de l’évolution la myopie (biométrie, réfraction).