6 Français sur 10 constatent une hausse du RAC en optique et demandent un remboursement plus élevé
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Un récent sondage réalisé par Odoxa pour la Mutualité Française* évalue l’opinion des Français vis-à-vis du système de santé. Il met en exergue leurs constats, pour la plupart négatifs (notamment sur la hausse des coûts), leur vision assez pessimiste de l’avenir et une volonté affirmée d’une réforme en profondeur.
Une large majorité des sondés (63 %) estime que, de manière générale, les restes à charge ont augmenté ces 5 dernières années. Pour ce qui concerne les lunettes, ce chiffre atteint 65 %. Ce ressenti est confirmé par différentes études qui montrent que, à l’inverse de l’objectif recherché, le 100 % santé a entrainé une hausse du reste à charge (baromètre Unocam, étude Drees, Observatoire de la Mutualité).
Plus de 8 Français sur 10 pensent que cette tendance va s’aggraver. Pour nombre d’entre eux, l’amélioration de l’accès aux soins passe par le côté financier : 64 % estiment ainsi qu’il est « tout à fait prioritaire » d’augmenter les taux de remboursement pour l’optique, les aides auditives et les prothèses dentaires.
En parallèle du financement, la problématique des délais est également mise en avant. Pour 69 % des sondés, il est difficile (très difficile pour 31 %) d’obtenir un rendez-vous rapide avec un ophtalmologiste. Pour résoudre cette question, 77 % jugent qu’il est « tout à fait prioritaire » d’encourager les professionnels de santé à s’installer dans les déserts médicaux (incitations financières ou fiscales) et 78 % pensent qu’il faut autoriser les paramédicaux à réaliser des actes réservés aux médecins. 59 % sont favorables à la télémédecine.
Pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, 68 % des Français pensent que le plus efficace serait de totalement réorganiser notre système de santé. Cette réforme de fond devrait s’articuler autour de la coopération entre les professionnels de santé (solution jugée « tout à fait prioritaire » par 69 % des répondants), le développement d’actions de prévention (52 %) ou l’adaptation des remboursements de soins aux besoins de santé de chacun (52 %)
*Enquête réalisée par Internet du 10 au 19 juillet 2024 auprès d’un échantillon de 3 015 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.