Conformité des verres : la Fnof détaille le fonctionnement de la blockchain sécurisant les échanges avec les Ocam

Publié le 15/10/2024

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Le Congrès de la Fnof s’est déroulé les 13 et 14 octobre à Lyon. Parmi ses temps forts, la présentation de la solution de contrôle de conformité des commandes de verres optiques mise au point par le syndicat, avec les sociétés Olaqin et Good ID. 

Actuellement en phase pilote, ce dispositif de traçabilité et de conformité repose sur une blockchain publique. « Ce n’est pas une solution propriétaire. Tout le monde peut y écrire », insiste Hugues Verdier-Davioud, président de la Fnof. Son objectif est de permettre à une complémentaire santé de vérifier que toutes les étapes, de la commande du verre à sa délivrance, se sont bien déroulées et que les éléments sont conformes. Concrètement, cette blockchain garantira que les verres ayant fait l’objet du devis sont bien ceux qui ont été commandés par l’opticien au verrier, ceux qui ont été livrés par le verrier et ceux qui ont été facturés au patient (ou l’AMC si tiers payant).

Pour cela, chaque acteur inscrit dans la blockchain les informations relatives à son action au moment où il la réalise. Seules les informations qu’il possède pourront faire l’objet d’une inscription, sous la forme d’un hash (chaîne cryptée infalsifiable de 64 caractères). Ces hash seront calculés à partir des données suivantes : Siret opticien, référence dossier, numéro de prise en charge (si tiers payant) ; codes actes regroupés OD/OG ; corrections détaillées OD/OG ; caractéristiques du verre (code EDI, diamètre, traitement) ; référence commande verrier.

Automatique et ouvert à tous

Avant de liquider un dossier de prise en charge, l’Ocam renseignera le code acte, le code EDI, le diamètre et le traitement indiqués sur ce dossier. En cas de non correspondance avec les éléments renseignés en amont par l’opticien et/ou le verrier, l’élément non conforme sera mis en exergue par un code couleur rouge. Si tout est cohérent, cela lui sera indiqué par un code couleur vert. Les cas de substitution de verre (suite à un problème de stock chez le verrier, par exemple) seront indiqués en orange.

Pour les opticiens, l’ensemble du processus sera invisible si leur logiciel magasin intègre la solution (pour l’heure, la Fnof a demandé à 2 éditeurs de l’implémenter). Dans le cas contraire, une interface en ligne sera disponible pour ceux qui souhaitent utiliser cet outil. Le syndicat souligne qu’il s’adresse à tous – opticiens sous enseigne ou indépendants, travaillant ou pas avec les réseaux de soins, pratiquant ou pas le tiers payant -, il l’a également présenté aux Ocam et aux organismes de tiers payant.

La gouvernance de la blockchain sera assurée par « une association ouverte à tous qui fonctionnera sur le mode du consensus », précise Hugues Verdier-Davioud. Il ajoute que ce système ne nécessite pas d’agrément HS (Hébergement de données de santé) car « les données partent déjà ‘hachées’, et donc illisibles, de l’ordinateur de l’opticien ».

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