Les orthoptistes peuvent (enfin) primo-prescrire des lentilles

Publié le 15/07/2024

Partager :

Attendus par la profession depuis plusieurs mois, les textes fixant les modalités de la prescription de lentilles correctrices par les orthoptistes sont parus le 14 juillet au Journal officiel. Les trois arrêtés datés du 12 juillet précisent le contenu de la formation devant être suivie pour exercer cette prérogative, fixent la liste des contre-indications et détaillent les mentions devant figurer sur l’ordonnance.

1 – Pour réaliser le bilan visuel préalable à une prescription de lentilles souples, les orthoptistes diplômés avant 2017 doivent suivre une formation continue durant 14 heures (les diplômés après 2017 sont dispensés de cette obligation). Celle-ci peut se dérouler en présentiel ou en virtuel. Elle comporte 7 points clés : approfondir l’anatomie et la physiologie oculaire en lien avec la contactologie, renforcer les connaissances en réfraction en contactologie, rechercher des contre-indications aux lentilles souples, examiner un patient porteur de lentilles souples, connaître les caractéristiques des lentilles souples, identifier les complications pouvant être entrainées par les lentilles de contact, éduquer le patient à l’entretien des lentilles de contact souples.

2 – La liste des contre-indications pour les primo-prescriptions de verres et de lentilles par des orthoptistes est modifiée. A celles déjà fixées par l’arrêté du 25 janvier 2023 s’ajoutent les suivantes :

  • troubles de réfraction associés à des situations pouvant altérer potentiellement la tolérance des lentilles de contact oculaires, notamment : pathologie ou altération de la surface oculo-palpébrale (cornée, conjonctive, limbe, face interne et externe des paupières, allergies) ; anomalie du film lacrymal ; antécédents infectieux ou inflammatoires avec des lentilles de contact ; instabilité des lentilles de contact ; port nocturne ; dans le cadre d’une première délivrance de lentilles, traitement topique à visée thérapeutique par collyre ou pommade (notamment traitement antiallergique, lubrifiant de type larmes artificielles, antiglaucomateux…) ; traitement général anti inflammatoire y compris traitement dermatologique contre l’acné (antibiotiques per os, isotrétinoïne ou dérivés…) ; astigmatismes irréguliers, aphaquie ; toute évolution de la réfraction d’une dioptrie ou plus en un an.
  • troubles de la réfraction associés à une situation spécifique préalable à la prescription de lentilles de contact oculaires : patient porteur d’une correction optique depuis moins de 6 mois ; patient nécessitant le port de lentilles techniques (multifocales, hybrides, cosmétiques, mini-sclérales et sclérales, anti-fatigue, destinées à freiner la myopie).

3 – Les ordonnances médicales ou orthoptiques de lentilles doivent comporter les caractéristiques essentielles suivantes : marque commerciale ; nom du modèle de lentille et référence dans le catalogue du fabricant ou du fournisseur ; type : souples ou rigides, perméables à l’oxygène/autres ; rayon et diamètre ; fréquence du renouvellement et type de port ; type d’entretien et nom de la solution d’entretien. Ces caractéristiques sont à préciser sur l’ordonnance médicale ou orthoptique en tant que de besoin.

Toutes ces mesures entrent en vigueur dès aujourd’hui.

Newsletter

Créez votre compte et recevez la newsletter quotidienne de L’OL [MAG]

S’inscrire

Écoles