Sécurisation des échanges opticiens-Ocam : 2 élus mettent la pression au gouvernement
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Suite aux cyberattaques subies par Viamedis et Almerys, la députée Virginie Duby-Muller et le sénateur Didier Mandelli ont attiré l’attention du ministère de la Santé sur la nécessité d’accélérer la mise en place, dans le secteur de l’optique, d’un système sécurisé pour les échanges entre les professionnels et les complémentaires santé.
Dans le cadre des questions au gouvernement, Virginie Duby-Muller a rappelé que 33 millions de Français ont été concernés par le vol des données personnelles via les cyberattaques contre les deux opérateurs de tiers payant. « La protection des données personnelles de santé doit être une priorité pour la Nation », a-t-elle déclaré, en faisant référence à l’initiative lancée par les organisations professionnelles de l’optique. « La filière des opticiens travaille sur la mise en place d’une solution de type blockchain qui permettrait d’éviter aux Français de voir leurs données personnelles être soumises à des trafics sur le darknet. Des échanges ont lieu depuis quatre ans entre le ministère de la Santé, la Cnam, la Cnil, les assureurs et les opticiens. Cependant, depuis un an, il semble que les échanges soient interrompus », explique-t-elle, en reprenant les éléments de langage contenus dans le courrier type proposé par la Fnof. La députée demande ainsi au gouvernement quelles mesures sont mises en place pour protéger les données personnelles et de santé des Français, et pour quelles raisons « les négociations sont à l’arrêt concernant ce projet sécurisé fondé sur la technologie de la blockchain ».
Une autre question du sénateur Didier Mandelli va dans le même sens. L’élu souligne qu’en « matière d’optique, les professionnels ont alerté sur l’absence d’utilité du transfert de ces données personnelles, dans la mesure où les codes LPP permettent l’identification individuelle des dispositifs médicaux, produits et prestations remboursables ». Il précise lui aussi que la filière propose « la mise en place d’une solution de type blockchain qui permettrait d’éviter aux assurés de voir leurs données personnelles divulguées et regrette que les négociations en cours depuis 4 ans sur le sujet n’aient toujours pas abouti ». Didier Mandelli demande « les mesures que compte prendre le gouvernement pour que ce type de violation des données personnelles des assurés ne puisse pas se reproduire, et en particulier s’il envisage de mettre en place une solution de type blockchain ».